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Perpignan : au festival Visa pour l'image, 40 ans de conflits vus par le photographe Eric Bouvet

Le photographe de guerre Eric Bouvet a parcouru le monde pendant 40 ans pour immortaliser les conflits et leurs victimes, de l'Ukraine à l'Afghanistan.

Article rédigé par franceinfo Culture - Camille Belsoeur
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Une image du photographe de guerre Eric Bouvet exposée au festival Visa pour l'image à Perpignan.  (FRANCEINFO)

Pendant que les soldats américains quittaient l'Afghanistan dans le chaos total à l'aéroport de Kaboul, le photographe Eric Bouvet était à Perpignan au festival Visa pour l'image. Il y présentait les images de conflits prises pendant ses 40 ans de carrière. Et pendant ces décennies, le pays où il s'est le plus rendu est l'Afghanistan. "C'est le premier gros conflit sur lequel je me suis rendu en 1986. J'y suis retourné une douzaine de fois. Ce qui est intéressant pour moi, c'est que j'ai vécu toutes les périodes"

En parallèle de ces voyages réguliers à Kaboul, Eric Bouvet a sillonné le monde entier pour raconter au travers de son objectif l'histoire en train de se faire. Il était sur le mur de Berlin lors de la chute de celui-ci. "Cette nuit-là, je suis sur le mur et je flotte parce que je me dis qu'il n'y aura plus de guerres en Europe. Bon, je me suis trompé il y a eu ensuite la guerre de Yougoslavie"

Perpignan: Visa pour les images d'Eric Bouver
Perpignan: Visa pour les images d'Eric Bouver Perpignan: Visa pour les images d'Eric Bouver

Mettre en avant la dignité humaine

Dans le chaos et le fracas des armes, le photographe français a toujours voulu mettre en relief la dignité humaine. Comme en Tchétchénie, où il avait saisi sur le vif l'exode d'une femme chassée de chez elle par les soldats russes. Au milieu des gravas d'une ville détruite, elle porte sur son dos quelques affaires. "Cette femme-là, elle part de chez elle, tout simplement parce que les Russes lui ont dit : "tu as cinq minutes pour te barrer, on fait sauter les murs de l'immeuble". Tout ce qui lui reste de sa vie, c'était son carpet et le portrait de son mari. Toute de suite, il y a eu pour moi l'évidence, comme sur toutes mes images, de garder la dignité des gens. On imagine le malheur dans lequel elle est, mais cette personne va rentrer dans l'histoire". 

Les photos d'Eric Bouvet sont à découvrir jusqu'au 26 septembre dans le couvent des Minimes à Perpignan dans le cadre du festival Visa pour l'image. 

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