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PhotoEspaña 2015 invite l'Amérique latine à Madrid

Après la photographie espagnole l'an dernier, PhotoEspaña expose cette année la photographie latino-américaine dans tous ses aspects, qu'elle soit conceptuelle ou documentaire, classique ou avant-gardiste. 395 artistes sont présentés dont 52% viennent de l'autre côté de l'Atlantique (du 3 juin au 30 août)
Article rédigé par franceinfo - Valérie Oddos (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mario Cravo Neto, A gauche : "Bahia", ca. 1995 - A droite : "Luciana", 1994
 (Mario Cravo Neto)

PhotoEspaña avait délaissé l'an dernier l'approche thématique pour une approche régionale qu'elle inaugurait avec la photo espagnole. Aujourd'hui, ce sont les cousins d'outre-Atlantique qu'elle choisit de montrer dans une centaine d'expositions qui investissent Madrid et aussi Alcalà de Henares, Alcobendas, Cuenca, Lanzarote ou Saragosse, associant au grand festival des lieux étrangers invités, Cascais, Lisbonne, Bogotá, Londres, Panamá, São Paulo et Paris, où Rafael Trobat exposera en septembre le résultat de vingt ans de travail sur le Nicaragua en transition après la révolution sandiniste, à l'Institut Cervantes.
 
Pour les classiques, PhotoEspaña propose la première rétrospective européenne du Brésilien Mario Cravo Neto avec les images de sa ville natale, Salvador de Bahia, dans les années 1980 et 1990, ses photos de New York et des portraits en noir et blanc. "Le regard de l'artiste dépasse la photographie documentaire et tente de refléter le syncrétisme des cultures et des ethnies" du Brésil, explique Oliva María Rubio, la commissaire de l'exposition.

Lola Alvarez Bravo. "El mítin", 1947
 (Centro para la fotografía creativa, Fundación Universidad de Arizona)


Lola Alvarez Bravo, Tina Modotti et Alberto Korda

Au programme aussi, la photographe italo-mexicaine révolutionnaire Tina Modotti, le maître mexicain Manuel Carrillo, le célèbre Cubain Alberto Korda, avec des portraits de femmes entre 1952 et 2001, et Lola Alvarez Bravo, une des Mexicaines les plus prolifiques du XXe siècle.
 
Un cordon ombilical, une femme enceinte dans une baignoire, un enfant au visage barbouillé de lait : la Mexicaine Ana Casas Broda présente un travail intime sur  l'expérience transformatrice de la maternité en se servant d'images d'elle-même et de ses deux enfants, souvent nus. Elle est aussi commissaire d'une exposition collective de 53 photographes mexicains, notamment des auteurs explorant leur identité indigène.
Ana Casas Broda, "Leche II", 2010
 (Ana Casas Broda)


Société et histoire dans plusieurs expositions collectives

Autre projet collectif, "L'Amérique latine est un peuple (un pueblo) au sud des Etats-Unis", réunit 99 artistes avec des paroles de chansons comme fil conducteur, de la "Casa en el Aire" de Rafael Escalona à "Plástico" de Ruben Blades. "Un atlas photographique", résume le commissaire de l'exposition, le Colombien Andres Fresnada.
 
"Latin Fire" qui présente 180 photos de 60 artistes issues de la collection Anna Gamazo de Abelló, ou "Trame d'Amérique centrale, un regard collectif sur les migrations", offrent un regard plus social, tandis qu'une autre se penche sur l'histoire de la pénétration occidentale dans l'Amazonie équatorienne ("En la mirada del otro").
 
La première semaine du festival offre en outre des lectures de portfolios, des ateliers et séminaires, des rencontres et présentations de livres, des ateliers pour les enfants et les jeunes et des concours.
Manuel Carrillo, Barriles borrachos-Pulquería, 1970
 (Manuel Carrillo. Cortesía Universidad de Texas en el Paso)

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