Cet article date de plus d'onze ans.

Photoquai 2013 : histoires d'hommes sur le quai Branly

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
"Regardez-moi", nous dit Photoquai 2013, la nouvelle biennale de photo du monde, qui confirme sa qualité. L’Espagnol Frank Kalero, qui la dirige, a placé la figure humaine au cœur de cette 4e édition. Les 40 artistes sélectionnés nous racontent des histoires d’hommes et de femmes mystiques, tragiques, sombres, colorées (jusqu’au 17 novembre, devant et dans le jardin du musée du Quai Branly)

photo Valérie Oddos / France Télévisions

Dans cette série, Amit Madheshiya traque les émotions des spectateurs d'un cinéma ambulant qui parcourt les campagnes indiennes. Dans des villages où il n'y a pas de télévision, ils s'assoient à même sur le sol sous une tente nomade pour s'évader de leur quotidien. Rire, frayeur, suspense se lisent sur leurs visages.
 (Amit Madeshiya © musée du quai Branly, Photoquai 2013)
Dow Wasiksiri photographie les Thaïlandais dans leurs diversité d'habillement sur un marché de Chiangmai. Il y emprunte des toiles cirées colorées pour servir de fond à un studio improvisé. Elles sont plus ou moins assorties aux tenues des sujets pour créer un patchwork de couleurs. Le photographe aime que la foule participe : les passants sont souvent sollicités pour tenir la toile. Il ne resserre pas l'image sur les portraits, y incluant tout le monde.
 (Dow Wasiksiri © musée du quai Branly, Photoquai 2013)
Tamara Abdul Hadi est née en Irak, a grandi au Canada et s'est installée à Dubaï. Photojournaliste, elle essaie avec un travail personnel de remettre en question les stéréotypes sur le monde arabe, comme celui de l'homme arabe violent et dangereux. En photographiant des hommes torse nu, de différentes nationalités, confessions et professions, elle tente de montrer la sensualité et la complexité d'individus uniques. Ici, Hamed, du Liban (2013)
 (Tamara Abdul Hadi © musée du quai Branly, Photoquai 2013)
La photographe jordanienne Tanya Habjouqa a étudié à Londres, puis couvert les conflits du Moyen-Orient et le Darfour. Elle s'est distinguée avec un reportage sur la vie quotidienne des femmes à Gaza. Ici, elle photographie les moments de loisirs des Palestiniens de Cisjordanie, dans les rares moments de répit que leur permet leur situation de liberté surveillée. Des jeunes filles se préparent pour une soirée.
 (Tanya Habjouqa © musée du quai Branly, Photoquai 2013)
Dans diverses régions de Chine et divers milieux, Qingjun Huang a demandé à des familles de sortir de leur maison tout ce qu'ils possédaient et de poser au milieu de leurs affaires. Maigres possessions devant une yourte, ou vélo, grande télé, vases et meubles devant un immeuble moderne, "les objets domestiques eb disent long sur le niveau de vie réel des Chinois", dit le photographe qui projette de retourner voir ses sujets dans dix ans pour voir l'évolution de leur situation.
 ( Qingjun Huang © musée du quai Branly, Photoquai 2013)
Elevé dans la spiritualité, pasteur et photographe, Stanley Fung exprime sa ferveur religieuse à travers son art et fait incarner des personnages bibliques par ses paroissiens qu'il photographie dans une pièce située au-dessus de son église. Ici, il représente Marie écoutant l'Annonciation.
 (Stanley Fung © musée du quai Branly, Photoquai 2013)
Autre quête spirituelle, celle de Mohammad Anisul Hoque. A la recherche de lui-même à travers mythes et souvenirs, homme et nature, il construit un univers et livre les recoins de son âme.
 (Mohammad Anisul Hoque © musée du quai Branly, Photoquai 2013)
Alejandro Cartagena a photographié depuis un pont autoroutier les "car poolers" (covoitureurs), ouvriers qui montent à l'arrière de pick-up pour se rendre à leur travail, éloigné de leur domicile. Il aligne les voitures vues du ciel, et leurs passagers allongés à l'air libre. "Une réflexion sur les conditions de travail de nombreux Mexicains" que le photographe veut rendre plus visibles.
 (Alejandro Cartagena © musée du quai Branly, Photoquai 2013)
Anastasia Rudenko s'est lancée dans un "Dictionnaire visuel de la Russie" pour offrir un portrait critique de son pays. Avec "Paradise", elle s'attaque à l'institution psychiatrique dans une société obsédée par la normalité. Mais le malheur n'est peut-être pas où l'on croit, semble-t-elle nous dire.
 (Anastasia Rudenko © musée du quai Branly, Photoquai 2013)
Cet autodidacte s'est lancé dans la photograhie pour tenter de comprendre le monde. Il explore les rives du fleuve Congo, pour déconstruire le regard colonial tel qu'il s'exprime dans "Au coeur des ténèbres" de Joseph Conrad. Il capture autour du fleuve mythique des apparitions, des tourbillons, des épaves...
 (Nyaba Léon Ouedraogo © musée du quai Branly, Photoquai 2013)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.