Cet article date de plus de six ans.
Quinzaine Photographique Nantaise : ces photos qui montrent l'invisible
C’est une quinzaine qui dure un mois ! Du 14 septembre au 14 octobre, Nantes vit au rythme de la QPN. Depuis plus de 20 ans, la Quinzaine Photographique Nantaise propose au public des ateliers, des expositions et des projections gratuites autour d’un thème imposé. Cette année, dans le prolongement de l’édition 2017, les photographes ont composé autour du thème de l’invisible.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : V. Calcagni / J. Lalier / M. Magdeleine / N. Guilbaud
Comment exprimer l’invisible en photographie ? L’exercice peut sembler antinomique puisque la photo est justement l’art de montrer. Pourtant l’invisible est partout. En nous - c’était l’angle choisi l’an dernier par la QPN, celui de la révélation - et autour de nous. La disparition, cette faculté que nous avons d’occulter ce qui nous dérange, c’est le thème de l’Opus 2 du festival consacré depuis deux ans à la notion d’invisibilité. "Loin des yeux, loin du coeur" a-t-on l'habitude de dire. Mais parfois, les invisibles sont sous nos yeux comme ces Français pauvres qui vivent en marge des villes ou à la campagne et auxquels Pierre Faure a consacré une magnifique exposition "France périphérique" à L'Atelier de Nantes.
Autre visage de l'invisible : les migrants. Cette année, plusieurs expositions sont consacrées à ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont dû fuir pour certains la misère, pour d’autres la guerre. Parmi ces expositions, celle de Frédéric Delangle et Ambroise Tézenas au Wattignies Social Club offre une approche originale et inédite du phénomène. Son titre : "Des sneakers comme Jay-Z" renvoie à une rencontre qu’a faite Frédéric Delangle alors qu’il était bénévole à Emmaüs. Un jeune afghan qui avait marché 16 mois seulement vêtu d’un bermuda et de tongs. Lorsqu’on lui avait proposé des chaussures, il avait demandé s’il y avait des "sneakers comme Jay-Z". Une remarque qui a rappelé aux photographes qu’au-delà de l’aspect utilitaire, le vêtement peut aussi être une façon de s’affirmer, une armure contre l’adversité. Pendant des semaines à l’hiver 2017, ils ont donc photographié et interrogé des dizaines de réfugiés dans un campement porte de La Chapelle à Paris, sur les vêtements qu’ils portaient et ce qu’ils représentaient pour eux. Des témoignages audio accessibles aux visiteurs via leur smartphone. Une expérience poignante qui offre un regard nouveau sur un phénomène trop souvent déshumanisé.
Comment exprimer l’invisible en photographie ? L’exercice peut sembler antinomique puisque la photo est justement l’art de montrer. Pourtant l’invisible est partout. En nous - c’était l’angle choisi l’an dernier par la QPN, celui de la révélation - et autour de nous. La disparition, cette faculté que nous avons d’occulter ce qui nous dérange, c’est le thème de l’Opus 2 du festival consacré depuis deux ans à la notion d’invisibilité. "Loin des yeux, loin du coeur" a-t-on l'habitude de dire. Mais parfois, les invisibles sont sous nos yeux comme ces Français pauvres qui vivent en marge des villes ou à la campagne et auxquels Pierre Faure a consacré une magnifique exposition "France périphérique" à L'Atelier de Nantes.
Autre visage de l'invisible : les migrants. Cette année, plusieurs expositions sont consacrées à ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont dû fuir pour certains la misère, pour d’autres la guerre. Parmi ces expositions, celle de Frédéric Delangle et Ambroise Tézenas au Wattignies Social Club offre une approche originale et inédite du phénomène. Son titre : "Des sneakers comme Jay-Z" renvoie à une rencontre qu’a faite Frédéric Delangle alors qu’il était bénévole à Emmaüs. Un jeune afghan qui avait marché 16 mois seulement vêtu d’un bermuda et de tongs. Lorsqu’on lui avait proposé des chaussures, il avait demandé s’il y avait des "sneakers comme Jay-Z". Une remarque qui a rappelé aux photographes qu’au-delà de l’aspect utilitaire, le vêtement peut aussi être une façon de s’affirmer, une armure contre l’adversité. Pendant des semaines à l’hiver 2017, ils ont donc photographié et interrogé des dizaines de réfugiés dans un campement porte de La Chapelle à Paris, sur les vêtements qu’ils portaient et ce qu’ils représentaient pour eux. Des témoignages audio accessibles aux visiteurs via leur smartphone. Une expérience poignante qui offre un regard nouveau sur un phénomène trop souvent déshumanisé.
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