"Stigmates - Libye, le jour d'après": une expo choc à Dijon
C'était son premier reportage de guerre. Février 2011 : le photographe indépendant Arnaud Finistre est en Egypte pour couvrir "l'après Mubarak" quand la révolution libyenne éclate. La frontière est alors tenue par les rebelles. Le photo-reporter en profite pour aller voir ce qu'il se passe là bas, de l'autre côté. Ce qu'il découvre c'est la guerre, la rage de vaincre de ces combattants de la liberté. Nous sommes avant les frappes de l'Otan qui, certes aideront à la chute de Moummar Khadafi, mais laisseront également de profonds stigmates. Arnaud Finistre retourne en Libye à l'automne 2011.
Les stigmates de la guerre
La bataille de Syrte. Presque la fin déjà. Mais ce que le reporter découvre avant tout, plus que le soulagement de la victoire, ce sont les blessures profondes infligées aux populations. Civils mutilés, hommes rendus fous par l'horreur des combats. Le prix de la liberté... Les clichés passent au noir et blanc. Il n'y a plus de couleurs dans ce pays rendu exangue par 8 mois de guerre. Une guerre qui s'est officiellement terminée le 20 octobre 2011 avec la mort du Colonel Khadafi, mais qui aujourd'hui encore reste le quotidien en Libye. Les milices dictent leur loi, les réglements de compte sont légion et le peuple continue de souffrir. Encore.
Arnaud Finistre a 37 ans. Il est reporter photographe indépendant et vit à Dijon. Il a couvert pour la presse quotidienne régionale des événements majeurs comme le tremblement de terre de 2010 en Haïti ou la famine en Somalie. Remarqué par une grande agence de presse pour son travail sur l'Egypte et surtout, la Libye, Arnaud Finistre travaille désormais pour de grandes publications nationales telles que Le Monde ou L'Express.
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