Tempête Alex : le regard du photojournaliste Jean-Pierre Rey, enfant du pays, s'expose à Breil-sur-Roya
Il y a un an, la tempête Alex dévastait les Alpes-Maritimes et la vallée de la Roya. Le photojournaliste Jean-Pierre Rey a immortalisé les dégâts, mais aussi les habitants, l'organisation des secours et la solidarité pendant un mois. Ses photos sont exposées jusqu'au 23 octobre à la Chapelle de la Miséricorde de Breil-sur-Roya.
C'est sa vallée, là où il a grandi. Une terre dévastée il y a un an par la tempête Alex, qui a ravagé la région. Lorsqu'il arrive sur place, le photojournaliste Jean-Pierre Rey n'en revient pas et n'arrive pas à déclencher son appareil photo tout de suite. "C'était l'apocalypse" dit-il. Mais au fil des heures et des jours, son regard a finalement tout capté. Une trentaine de ses clichés sont à découvrir dans l'exposition Alex dans la Roya, à la Chapelle de la Miséricorde de Breil-sur-Roya jusqu'au 23 octobre.
Pendant un mois, Jean-Pierre Rey, qui a collaboré notamment avec Paris Match ou Le Figaro Magazine, va réaliser plus de 3000 photos. "Il y avait beaucoup de pudeur et il fallait beaucoup de pudeur pour travailler" raconte-t-il. "Il y a des gens qui m'ont rejeté, qui n'avaient pas besoin de ça. Et puis d'autres qui n'arrêtaient pas de parler, qui me racontaient leur histoire et ce qu'il s'était passé".
L'émotion des sinistrés
Un travail minutieux pour capter le drame, le désarrois de la population, la difficulté pour les secouristes de travailler. Et puis il y a aussi la solidarité qui a émergé du drame. Un an après, les plaies sont toujours ouvertes. La trentaine de photos exposée bouleverse les premiers visiteurs. "Moi j'en ai les larmes aux yeux. Et je pense que ça fera pareil à beaucoup de gens qui viendront parce que ça a été tellement soudain en plus, tellement choquant" explique une habitante.
Les photos sont également mises en vente. L'intégralité de l'argent récolté sera reversé à la mairie de Breil-sur-Roya pour les sinistrés et la reconstruction de la commune.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.