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"Un air nouveau" souffle sur la photo iranienne à La Maison des Arts d'Evreux
L’Iran vu de l’intérieur par cinq photographes du pays. C’est ce que propose de découvrir l’exposition « Havâye Tâze : un air nouveau » qui se tient jusqu’au 9 mars à la Maison des Arts à Evreux. Un voyage immobile au cœur d’une société pétrie de contradictions.
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Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Reportage : Raphaël Del, EricLombaert, Laurent Firtion
« L’air nouveau », c’est celui qu’apporte une nouvelle génération de photographes iraniens et ce, en dépit d’une situation économique et sociale difficile. Les cinq jeunes artistes choisis sont tous des citadins, dont la plupart vit à Téhéran. Pour deux d’entre eux, la condition féminine, son enfermement, est un thème récurrent.
La ville est aussi très présente avec une architecture urbaine prise de nuit, avec ses lumières qui lui donnent un côté féérique mais étrangement déserté. « La ville devient un lieu où la beauté, les valeurs s’inversent, où il faut s’enfermer pour rêver » comme le souligne Brigitte Brulois, la commissaire de l’exposition.Malgré leur poésie et leur beauté, ces clichés sont le reflet d’une vision engagée voire résistante, et c’est ce qui caractérise la photographie iranienne.
Une longue tradition photographique
Contrairement aux idées reçues, l’Iran est un pays qui bénéficie d’une tradition photographique, le seul d’ailleurs dans le monde musulman. La première photo date de 1844 et fut réalisée par un Français du nom de Richard. Fasciné par cette nouvelle technologie, le roi Naser-al-Din Shah devint le portraitiste de sa famille, créant même une galerie dans son palais. Pendant longtemps, la photographie fut réservée à la cour et aux sphères du pouvoir. Mais dès le début du XXè, elle se démocratise aux familles.
La photo artistique émergera dans les années 60 et le photojournalisme dans la décennie suivante, grâce notamment à la Révolution islamique de 1979. A la fin des années 80, une section photographique est ouverte à l’université de Téhéran. Aujourd’hui, le travail des photographes est plus difficile et pas seulement pour des raisons politiques. Manque de supports, manques de moyens dans l’enseignement et manque d’acheteur malgré l’existence de galeries spécialisées.
Exposition « Havâye Tâze : un air nouveau », jusqu'au au 9 mars 2013 à la Maison des Arts à Evreux - Entrée libre - Mardi, jeudi et vendredi 10h-12h, 14h-18h - Mercredi et samedi 10h-18h.
Et pour aller plus loin, un beau livre : "La photographie iranienne. Un regard sur la création contemporaine en Iran" - Collectif de photographes -Sous la direction de Anahita Ghabaian Etehadieh - Éditions Loco (février 2012) - 192 pages - 32 euros.
La ville est aussi très présente avec une architecture urbaine prise de nuit, avec ses lumières qui lui donnent un côté féérique mais étrangement déserté. « La ville devient un lieu où la beauté, les valeurs s’inversent, où il faut s’enfermer pour rêver » comme le souligne Brigitte Brulois, la commissaire de l’exposition.Malgré leur poésie et leur beauté, ces clichés sont le reflet d’une vision engagée voire résistante, et c’est ce qui caractérise la photographie iranienne.
Une longue tradition photographique
Contrairement aux idées reçues, l’Iran est un pays qui bénéficie d’une tradition photographique, le seul d’ailleurs dans le monde musulman. La première photo date de 1844 et fut réalisée par un Français du nom de Richard. Fasciné par cette nouvelle technologie, le roi Naser-al-Din Shah devint le portraitiste de sa famille, créant même une galerie dans son palais. Pendant longtemps, la photographie fut réservée à la cour et aux sphères du pouvoir. Mais dès le début du XXè, elle se démocratise aux familles.
La photo artistique émergera dans les années 60 et le photojournalisme dans la décennie suivante, grâce notamment à la Révolution islamique de 1979. A la fin des années 80, une section photographique est ouverte à l’université de Téhéran. Aujourd’hui, le travail des photographes est plus difficile et pas seulement pour des raisons politiques. Manque de supports, manques de moyens dans l’enseignement et manque d’acheteur malgré l’existence de galeries spécialisées.
Exposition « Havâye Tâze : un air nouveau », jusqu'au au 9 mars 2013 à la Maison des Arts à Evreux - Entrée libre - Mardi, jeudi et vendredi 10h-12h, 14h-18h - Mercredi et samedi 10h-18h.
Et pour aller plus loin, un beau livre : "La photographie iranienne. Un regard sur la création contemporaine en Iran" - Collectif de photographes -Sous la direction de Anahita Ghabaian Etehadieh - Éditions Loco (février 2012) - 192 pages - 32 euros.
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