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"Une chance sur trois de réussir sa vie de couple" en photos au musée Niépce

Il y a ce "baiser de l'hôtel de ville" immortalisé par Doisneau qui illustre l'amour désinvolte des amants de Paris. Mais l'amour en photos, ça peut faire mal, surtout lorsque la romance a disparu. Il ne reste alors que l'acrimonie des "ex" : eux, vous, nous. Car nous n'avons "qu'une chance sur trois de réussir [notre] vie de couple". La preuve en images au musée Niépce de Chalon-sur-Saône.
Article rédigé par Cécile Mathy
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Série "têtes coupées"
 (anonyme - famille des années 1930)

L'amour avec un grand A, on le saisit, on le capte, on l'encadre. On veut le capturer, l'immortaliser par peur de le voir s'envoler. Les photos de mariage qui trônaient sur le buffet du salon, sont désormais exposées sur les murs de nos vies numériques. Mais que reste-t-il de ces clichés lorsque le divorce a été prononcé ? Faut-il les mettre au rebut comme les rêves d'un amour éternel ? Le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône prouve qu'il y a une alternative : le photo-démontage ou le collage obsessionnel. Qu'il soit intense ou corrosif, l'amour aiguise le regard des photographes.

Reportage : France 3 Bourgogne, R. Ho-A-Chuck / A. Borlot / H. Piguet.


Le musée expose ainsi une série de "têtes coupées", issue de ses collections : des photos de famille aux visages mutilés pour effacer à jamais l'existence du père.

Têtes coupées 
 (Amateur anonyme - Collection du musée Nicéphore Niépce)


A ces clichés d'un autre temps répondent les selfies d'aujourd'hui. Jenny Rova a, elle, décidé de coller sa tête sur les nouvelles photos de son ex, remplaçant ainsi méthodiquement celle qui lui a succédé pour se créer de nouveaux souvenirs amoureux. 
 

I would also like to be - a work on jealousy 
 (Jenny Rova)


L'artiste londonienne Natasha Caruana s'est intéressée à la trahison et aux fantasmes des couples dans son projet baptisé "Divorce Index". 

Manon Weiser, de son côté, est allée faire un tour sur un célèbre site de rencontres pour sa série intitulée « TinderMan, le plus grand de tous les héros », tournant en dérision les autoportraits censés faire craquer les célibataires.

TinderMan le plus grand de tous les héros
 (Manon Weiser)

Mais l'exposition "probabilité 0.33, une chance sur trois de réussir sa vie de couple" n'est pas que la chronique d'un désamour annoncé. Elle fait aussi la part belle aux images d'un amour idéal.

Les relations passionnelles sont décortiquées en cinq chapitres comme autant de chansons : Somebody to love, Let's stay together, Somewhere only we know, Jealous guy et Nothing else matter. 

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