Cet article date de plus de huit ans.

Une exposition émouvante en hommage aux victimes des dictatures sud-américaines

Dans les années 70 et 80, l’Isère et les deux Savoies ont accueilli des centaines de réfugiés sud-américains fuyant la répression. Mais beaucoup n’ont pas eu cette chance. Le photographe argentin Gustavo Germano a choisi de rendre hommage aux milliers de victimes des dictatures argentines et brésiliennes avec une série de clichés émouvants présentés au Musée de la Résistance de Grenoble
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Laura avait onze mois quand ses parents, Orlando et Leticia, ont été arrêtés, torturés et tués par un commando militaire de la junte argentine en 1978
 (Culturebox / Capture d'écran)

Avec son exposition "Ausencias/Absences", le photographe Gustavo Germano a voulu rendre hommage aux centaines de milliers de victimes des dictatures militaires sud-américaines. Hommage à tous ces hommes, femmes et enfants enlevés, torturés, assassinés entre les années 60 et 80. 30 000 disparus rien qu’en Argentine, et parmi eux l’un des frères du photographe.

C’est cette absence d’un être cher que Gustavo Germano a voulu saisir en partant de photos de famille prises à l’époque et en refaisant le même cliché trente ou quarante plus tard, dans le même décor.

Reportage: D. Borrelly, F. Ceroni, JJ. Picca


"L'idée, c'est d'aller au-delà du simple portrait de disparus, d'élargir le champ à l'entourage des victimes. Cela permet de montrer comment l'univers affectif et familial a été profondément marqué par ces disparitions forcées. Ces espaces vides symbolisent une absence que rien ne peut combler"

Gustavo Germano
L’exposition souligne aussi la difficulté pour de nombreuses familles de faire le deuil quand des milliers de corps n’ont jamais été retrouvés, et Gustavo Germano dénonce aussi l’impunité des responsables de ces répressions sanglantes. Le photographe qui précise que si l’Argentine a jugé certains militaires, le Brésil lui a voté une loi d’amnistie qui continue de protéger les bourreaux.

  (DR)

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.