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Visa pour l'Image : "La lente agonie du lac Victoria", des images terribles et magnifiques

A Perpignan, l'une des vingt-trois expositions de l'édition 2019 de Visa pour l'image permet de découvrir les magnifiques et en même temps terribles photos de Frédéric Noy. A travers ses image, le drame du lac Victoria, surexploité et pollué.

Article rédigé par Jean-François Lixon
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'exposition "La lente agonie du lac Victoria", à Perpignan (Visa pour l'image) (France 3 Pays Catalan B. Bock)

Le constat est dressé par le professeur Nyong’o, gouverneur du comté kényan de Kisumu: "D’ici cinquante ans, si rien de radical n’est fait, le lac Victoria sera mort à cause de ce que nous y déversons". Le Kénya est avec la Tanzanie et l'Ouganda, l'un des trois pays qui bordent cette espèce de mer intérieure grande comme l'Irlande.

Le photographe Frédéric Noy a pris le temps de rencontrer du monde pour prendre ses clichés. Pas question pour lui de se contenter d'un travail de surface. Et ses images exposées à Perpignan dans le cadre de Visa pour l'image portent le poids de cet investissement. Elle sont magnifiques, parce que le photographe a du talent, mais elles sont terribles parce qu'il a su trouver les angles qui démontrent que ce lac et ses alentours sont en train de mourir.

L'urbanisation sauvage, la surpêche et les pollutions découlant de l'industrialisation incontrôlée condamnent à terme le lac Victoria à une stérilité morbide. Une catastrophe écologique mais aussi économique et humaine, pas moins de 30 millions de personnes vivent en effet directement ou indirectement du lac.

La lente agonie du lac Victoria
La lente agonie du lac Victoria La lente agonie du lac Victoria

La lente agonie du lac Victoria, photographies de Frédéric Noy                                        Visa pour l'image. Couvent des minimes à Perpignan                                                      Jusqu'au 15 septembre 2019

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