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"Les photojournalistes sont nos yeux" selon le directeur du festival Visa pour l'image

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Jean-François Leroy
Jean-François Leroy Jean-François Leroy (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - J.-C. Galeazzi
France Télévisions

Jean-François Leroy, directeur et fondateur de Visa pour l'image, est l'invité du 23h de franceinfo samedi 28 août à l'occasion de l'ouverture du festival international de photojournalisme, qui dure jusqu'au 26 septembre 2021 à Perpignan (Pyrénées-Orientales).

Parfois, au péril de leur vie, comme en Afghanistan, les photojournalistes immortalisent l'actualité et leur travail est au cœur du 33e festival Visa pour l'image, qui a ouvert ses portes à Perpignan (Pyrénées-Orientales) samedi 28 août. "On suit l'actualité au jour le jour et les photos de l'Afghanistan qui arrivent sont incluses au fur et à mesure pour notre soirée spéciale consacrée à l'Afghanistan samedi 4 septembre", explique Jean-François Leroy, le directeur du festival.

"Les photojournalistes doivent rester à Kaboul. Les images qu'ils nous fournissent sont réellement importantes pour réaliser l'horreur de la situation", estime-t-il sur franceinfo samedi 28 août.

"Aucune photo ne mérite une vie"

"Il y a des risques particuliers à ce métier. Un photographe, sur lequel une exposition sur le Covid-19 en Inde est prévue, a été tué le 16 juillet en couvrant la progression des talibans dans la province de Kandahar. C'est la première fois en 33 ans qu'on présente une expo d'un photographe qu'on ne verra pas. Il avait 41 ans", confie le fondateur de Visa pour l'image.

"Aucune photo ne mérite une vie. Toutefois, le témoignage de ces photojournalistes est indispensable parce qu'ils sont nos yeux sur le monde dans lequel on vit et si on ne les avait pas on ne saurait rien", assure Jean-François Leroy. 

Les médias ont de moins en moins d'argent et réduisent la place accordée au photojournalisme. "Ce qui m'effraie, c'est de voir que le dramatique séisme à Haïti est totalement éclipsé par l'arrivée du footballeur Messi au PSG. Et ça me rend fou de voir que pour ça, tous les journaux ont de l'argent", conclut-il.

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