Voyage photographique et sonore au pays du 45e parallèle Nord
Durant une semaine, trois amis artistes ont parcouru les 113 km du 45e Parallèle Nord qui traversent d'Ouest en Est la Dordogne, en tentant de respecter une ligne droite. C'était en 2015 et aujourd'hui, Nicolas Lux (photographe), Frédéric Roumagne (créateur sonore) et Christophe Dabitch (écrivain) présentent le résultat de leur aventure humaine et artistique.
Leur périple intitulé "Parallèle 45 : Azimuth brutal" est exposé à l'espace François Mitterrand de Périgueux à travers une installation qui est, en elle-même, un voyage sonore et visuel.
Reportage : E. Arnould / C. Rouher / F. Rouliès / A. Cassar-Rajaud
Une ligne à suivre
Le projet artistique mené par le photographe Nicolas Lux s'appuie sur la notion de ligne omniprésente dans la nature, mais extrait toute notion d'humaine. L’œil est aspiré par le 45e parallèle matérialisé par des objets, lignes électriques, des poteaux, au centre des images. "Dans ces photos, j’ai voulu extraire tout ce qui évoquait l’humain, tout ce qui pouvait être anecdotique pour aboutir à un travail radical, minimaliste", souligne Nicolas Lux.Un voyage aléatoire et unique
Deux formats d’images constituent le voyage photographique : une série principale de 16 images en grand format et quatre séries de photos plus petites. Le texte de Christophe Dabitch, intitulé "Azimuth brutal, petites effractions", relate cette incursion dans la nature. La migration des trois amis défile sur les murs comme un fil rouge.En ce qui concerne la matière sonore créée par Christophe Roumagne, huit pistes différentes sont diffusées en quatre points de diffusion, selon un mode aléatoire, ce qui rend chaque visite unique.Nous avons le sentiment d’avoir ouvert une voie qui se referme derrière nous. Un parcours unique qui ne pourra jamais être reproduit. Dans ce sens, on se vit un peu comme des explorateurs.
Tout le monde rêve d’ailleurs, mais ailleurs c’est partout
Pourquoi "Azimuth Brutal" - Note d'intention
"Cette expression est empruntée au jargon militaire. Quand ils s’entraînent, les militaires doivent prendre parfois ce qui est appelé un azimuth brutal. Ils doivent avancer coûte que coûte selon une ligne droite, en dépit des obstacles. Cette référence militaire nous convenait parfaitement. On a traversé toutes sortes de lieux, bois, champs, retenus parfois par des buissons de ronces. Nous nous sommes rendus compte à quel point il était difficile, voire quasi impossible de marcher en ligne droite. Cette difficulté a marqué Christophe Dabitch qui a vu dans cette marche contrainte, une sorte d’effraction. Son texte intitulé Azimuth brutal et petites effractions renvoie à ce caractère brutal."
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