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Willy Ronis : la passion du photographe pour Paris dans une riche exposition

La rétrospective "Willy Ronis par Willy Ronis" se tient jusqu'au 29 septembre 2018. Elle compile l’œuvre du photographe qui a su capter l’essence de Paris et particulièrement de Ménilmontant où a lieu l’exposition, au Pavillon carré de Baudouin.
Article rédigé par franceinfo
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Les amoureux de la Bastille, photographie de Willy Ronis 
 (Photo (C) Ministère de la Culture - Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN-Grand Palais / Willy Ronis)

La rétrospective, en accès libre, de Willy Ronis se déroule dans son quartier de prédilection du 20e arrondissement de Paris, Ménilmontant. Le photographe humaniste a tout au long de sa carrière, tissé un lien avec le peuple, saisissant des instants de vie, élaborant sur plus de trente ans un véritable travail documentaire sur Paris et ses habitants. 

Reportage de P.Sorgues, M.Chambrial, M.Maitrel pour France 3 Paris Île-de-France 

Belleville et Ménilmontant sont les terrains de jeu favoris de Willy Ronis. Jean-Claude Gautrand, photographe et ami de l'artiste salue son travail, qui a changé l’image du quartier. A l'époque "on n’osait pas s’approcher de Ménilmontant, c'était le quartier des Apaches". L’artiste a pris des photos iconiques, en se concentrant particulièrement sur les détails et en s’appuyant sur ce qui l’entourait. L’arpenteur de Paris, contrairement à Doisneau qui pouvait rester immobile durant des heures, est toujours en train de marcher dans les rues. Sa rapidité lui permet de saisir sur le vif des situations pleines de poésie et de spontanéité. Ici, pas de mise en scène, l’événement est capté par l’œil du photographe et mis en boîte immédiatement.
Gamins de Belleville, sous l'escalier de la rue Vilin, photo de Willy Ronis 
 (Photo (C) Ministère de la Culture - Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN-Grand Palais / Willy Ronis)

Photographe humaniste 

Willy Ronis est souvent qualifié d’humaniste car il s’attache à retranscrire les luttes et contestations de son époque. Ainsi en 1936, il photographie le Front Populaire et les mouvements sociaux : meetings, misère ouvrière, grève des femmes des usines Citroën. Là encore, l’attention portée aux détails est déterminante et fait sens, exemple avec cette photo de jeune fille portant un bonnet phrygien, symbole de liberté, pendant un défilé du Front Populaire.  
Défilé de la victoire du Front Populaire, photographie de Willy Ronis
 (Ministère de la Culture - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, dist. RMN-GP, donation Willy Ronis)

Willy Ronis dans le patrimoine national

Après un règlement de succession de près de trente ans, la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine entre en possession de l'ensemble de l'œuvre du photographe. Gérard Uféras, co-exécuteur testamentaire de l’artiste, raconte que le photographe avait constitué ses propres albums regroupant ses clichés les plus emblématiques avant de les léguer. L’exposition "Willy Ronis par Willy Ronis" s’est appuyée sur ce travail préalable, ce qui explique son titre.   

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