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Quatre résistants, dont deux femmes, entreront au Panthéon
François Hollande a annoncé vendredi, au Mont-Valérien, le transfert au Panthéon des cendres de quatre figures de la Seconde Guerre mondiale : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette, tous quatre figures illustres de la Résistance.
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Reportage : P.Bonnet, L.Zephirin, P.Caron, K.Annette
"Il s'agit d'honorer la Résistance" en faisant prévaloir "l'égalité entre les hommes et les femmes dans le combat clandestin d'hier comme dans la reconnaissance de la Nation aujourd'hui", souligne-t-on de source gouvernementale. Temple républicain sur le fronton duquel figure la devise: "Aux grands Hommes la patrie reconnaissante", le Panthéon n'accueille pour l'heure que 2 femmes sur 71 personnalités, la physicienne Marie Curie et Sophie Berthelot. Cette dernière n'y figure toutefois qu'en qualité d'épouse du chimiste Marcellin Berthelot. Deux femmes, grandes résistantes
Décédée en 2008 à 100 ans, l'ethnologue Germaine Tillion fut une résistante de la première heure. Elle participe en juin 1940 à la création du réseau de résistance du Musée de l'Homme. Dénoncée, elle est arrêtée en 1942, puis déportée à Ravensbrück. Rescapée, elle sera parmi les premiers à témoigner de l'enfer du système concentrationnaire.
Fille du frère aîné du général, Geneviève de Gaulle-Anthonioz est étudiante lorsqu'elle rejoint la Résistance. Rescapée de Ravensbrück, elle prendra la tête du mouvement ATD-Quart Monde en 1964. Elle est décédée en 2002.
Zay et Brossolette
Ministre de l'Education du Front populaire, Jean Zay, tué en 1944 par la milice de Vichy, a laissé une profonde empreinte sur le système éducatif français. On lui doit la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans ou encore l'interdiction du port d'insignes politiques et religieux à l'école.
Arrêté en 1944 avant de se suicider pour ne pas livrer de secrets à la Gestapo sous la torture, le journaliste et militant socialiste Pierre Brossolette fut l'un des principaux acteurs de la Résistance intérieure, sous les ordres du colonel Passy, chef des services de renseignement de la France Libre.
"J'ai voulu que ce soit l'esprit de Résistance qui puisse être salué" par le choix de ces quatre personnalités qui seront "autant d'exemples pour la Nation", a souligné M. Hollande, en précisant que cette entrée au Panthéon se ferait le 27 mai 2015, "lors de la journée nationale de la Résistance". Ces quatre figures "ont permis par leur courage ou leur génie à la France d'être la France", et même "au-delà de la France", a insisté le président,
s'adressant "à tous les peuples qui se battent encore aujourd'hui pour leur liberté".
Parité d'honneurs"Il s'agit d'honorer la Résistance" en faisant prévaloir "l'égalité entre les hommes et les femmes dans le combat clandestin d'hier comme dans la reconnaissance de la Nation aujourd'hui", souligne-t-on de source gouvernementale. Temple républicain sur le fronton duquel figure la devise: "Aux grands Hommes la patrie reconnaissante", le Panthéon n'accueille pour l'heure que 2 femmes sur 71 personnalités, la physicienne Marie Curie et Sophie Berthelot. Cette dernière n'y figure toutefois qu'en qualité d'épouse du chimiste Marcellin Berthelot. Deux femmes, grandes résistantes
Décédée en 2008 à 100 ans, l'ethnologue Germaine Tillion fut une résistante de la première heure. Elle participe en juin 1940 à la création du réseau de résistance du Musée de l'Homme. Dénoncée, elle est arrêtée en 1942, puis déportée à Ravensbrück. Rescapée, elle sera parmi les premiers à témoigner de l'enfer du système concentrationnaire.
Fille du frère aîné du général, Geneviève de Gaulle-Anthonioz est étudiante lorsqu'elle rejoint la Résistance. Rescapée de Ravensbrück, elle prendra la tête du mouvement ATD-Quart Monde en 1964. Elle est décédée en 2002.
Zay et Brossolette
Ministre de l'Education du Front populaire, Jean Zay, tué en 1944 par la milice de Vichy, a laissé une profonde empreinte sur le système éducatif français. On lui doit la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans ou encore l'interdiction du port d'insignes politiques et religieux à l'école.
Arrêté en 1944 avant de se suicider pour ne pas livrer de secrets à la Gestapo sous la torture, le journaliste et militant socialiste Pierre Brossolette fut l'un des principaux acteurs de la Résistance intérieure, sous les ordres du colonel Passy, chef des services de renseignement de la France Libre.
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