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Rétrospective Meret Oppenheim pour son centenaire à Berlin
Gants de fourrure d'où sortent des ongles carmins ou visage de l'artiste tatoué : Berlin présente à partir de vendredi une rétrospective de l'artiste surréaliste suisse Meret Oppenheim, qui aurait eu 100 ans cette année.
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"La liberté n'est pas donnée, on doit la prendre", aimait à dire cette femme, décrite par ses proches comme indépendante, née à Berlin le 6 octobre 1913 et morte à Bâle, en Suisse, le 15 novembre 1985.
Et c'est en effet son peu de cas pour les conventions qui se dégage des 200 oeuvres, présentées à Berlin, de cette écrivaine, peintre et plasticienne, amie des surréalistes à Paris dans les années 1930 et modèle du photographe américain Man Ray, pour qui elle posa nue. Née d'une mère suisse et d'un père juif allemand, médecin qui se réfugia en Suisse pour fuir Hitler, Meret Oppenheim ne cessa de travailler toute sa vie.
Dès 23 ans, elle gagna la reconnaissance de ses pairs grâce à sa "tasse en fourrure", que le tout jeune MoMA, le musée d'Art moderne de New York, s'empressa d'acheter et rechigne depuis à prêter. "Nous avons bien tenter de l'obtenir pour notre exposition, mais le MoMA, qui sait naturellement que ce sont les 100 ans de Meret Oppenheim, a refusé de la prêter", s'est désolé le directeur du Musée Martin Gropius de Berlin, Gereon Sievernich, lors d'une conférence de presse.
L'idée de créer cette tasse de supermarché recouverte de fourrure de gazelle chinoise, a germé à Paris, lors d'une rencontre au café de Flore avec Picasso et Dora Maar, alors que la toute jeune Meret Oppenheim portait un bracelet de fourrure, visible, lui à l'exposition, a précisé la conservatrice, Heike Eipeldauer.
Malgré l'absence de cette pièce majeure - que Meret Oppenheim appelait "la vieille" -, l'exposition de Berlin, qui dure jusqu'au 1er décembre avant de partir pour Lille, dans le nord de la France, présente une vue très complète de l'oeuvre de l'artiste, avec de nombreux objets issus de collections privées.
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