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Salon du jeune dessin contemporain : CHIC DESSIN à l'atelier Richelieu

Depuis vendredi 30 mars, et jusqu'à ce dimanche 1er avril, l' Atelier Richelieu accueille une vingtaine de galeries françaises et étrangères. L'occasion de découvrir les jeunes dessinateurs.
Article rédigé par franceinfo - Thierry Hay
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Temps de lecture : 2min
Mohamed Lekleti: Sans titre. 2011. Technique mixte sur papier. 150 cm x 110.
 (Courtesy Cinequanon Gallery. Londres.)

Une petite rue près de la Comédie-Française, une petite porte: j’entre. Je connais l’Atelier Richelieu: une grande bâtisse au fond d'une cour avec une grande verrière qui abrite depuis trois ans le salon du jeune dessin contemporain: Chic Dessin. C’est un grand espace décloisonné dans lequel le regard peut se balader à plaisir. L’absence de stands permet au visiteur de déambuler facilement au rez-de–chaussée comme à l’étage et de découvrir la vingtaine de galeries françaises et étrangères qui exposent ceux en qui elles croient. Le prix des œuvres oscille entre 100 et 6000 euros.

Dans cette petite foire, c'est sans chichi, à la bonne franquette. Les dessins sont soit accrochés les uns contres les autres, soit carrément posés parterre et chaque galerie propose un artiste pour le prix Chic Dessin 2012. Je passe devant deux belles oeuvres noires de Juliette Mogenet et fonce voir celui qui a obtenu le prix l'an dernier : Mohamed Lekleti, à la galerie anglaise Cinequanon: des dessins grand format, dynamiques, avec de jolis basculements des corps dans une composition précise (photo ci-dessus).

Un peu plus loin, la galerie Eve de Médeiros, créée en 2009, propose plusieurs artistes dont Thibault Lucas qui expose ce petit paysage avec une belle utilisation du vide et un sol qui paraît se dérober, en opposition avec la géométrie du rectangle du haut. C'est sobre et précis.

Thibault Lucas:" M.A.I.S.O.N". Feutre de couleur sur papier. 30 cm x 20.
 (Courtesy galerie Eve de Medeiros.)

La galerie Daniez et de Charette présente, pour ce salon du dessin, un gamin en train de dessiner, de Sophie Holstein : une certaine douceur.

Sophie Holstein: Sans titre. 2010. Encre sur papier. 65 cm x 50.
 (Courtesy galerie DDC.)

Je monte à l'étage. Surprise: un alignement de personnages en papier et en 3D, dont certains hommes politiques. C'est bien fait, peut-être plus décoratif qu'artistique. Je me tourne vers une aquarelle d'une belle simplicité d'Aurélie Mantillet.

Aurélie Mantillet: Salomé. 2011. Encre sur papier. 30 x 40.
 (Courtesy galerie Virgile Durand.)

Une galerie  mexicaine (Yam) opte pour le classique avec ce visage de’Adam Chamandy. Mais le titre éclaire l'’œuvre : "Artist". Un autoportrait ou une façon de dire que l'artiste est monsieur tout le monde ?

Adam Chamandy: Artist 2010. Technique mixte. 112 cm x 76.
 (Courtesy galerie Yam, Mexique.)

Je m'arrête un long moment devant la précision du travail de Han Ren.

Han Ren: "Miroir#9". 2009. Crayon sur papier. 74 cm x 74.
 (Courtesy l'artiste et Less is More Projects, Paris.)

Un coup d'oeil au doux reflet des arbres de Maya de Mondragon.

Maya de Mondragon: Sans titre. 2009. Technique mixte. 120 x 80.
 (Courtesy galerie Graphem, France.)

Je sors. Comme à Drawing Now au Carousel du Louvre, cette petite foire artistique à l'Atelier Richelieu est éventuellement l'occasion de repérer de jeunes artistes. A chacun de faire son choix. Mais une chose m'a amusé: dans ces deux salons, plus le titre de l' oeuvre est compliqué, plus l'artiste et le galeriste semblent contents : signe des temps ?... Mais je me "console" avec cette  phrase du philosophe Gaston Bachelard : "On ne pourra dessiner le simple qu'après une étude approfondie du complexe."

CHIC DESSIN: Atelier Richelieu. 60 rue de Richelieu. 75002 Paris.
Le 30, 31 mars et 1er avril : 12h-20h.

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