Art brut : trois artistes pour un "Eloge de l'étrange" au musée Sabourdy
C’est en 1945 dans un courrier qu’il adresse au peintre suisse René Oberjonois que Jean Dubuffet utilise pour la première fois le terme d’"art brut" pour désigner les oeuvres nées de l’imagination de malades en psychiatrie. Par la suite, le genre s’étendra aux artistes autodidactes dont la création est née en dehors de toute codification. Chacun à sa façon, Hélène Duclos, Jean Pous et Roland Vincent correspondent à cette définition.
Reportage : C. Descubes / H. Simonet / M. Haranger
Jean Pous (1875-1973) a vécu toute sa vie du travail du liège. Bouchonnier dans l’entreprise familiale, ce n’est qu’à 87 ans qu’il se met à graver la pierre et le silex. Des cailloux qui se transforment entre ses mains en des créatures merveilleuses, humaines ou animales. Des créatures universelles qui semblent puiser leur essence dans l’imaginaire collectif.
Roland Vincent a lui aussi choisi la pierre comme support de ses rêves créatifs. Les figures monolithiques de cet autodidacte (il est maçon), nous renvoient aux personnages de pierre des temps anciens, pleins de mystères et de spiritualité. Mais c’est surtout à travers ses "babouïas", ses babioles, petites figurines faites de pâte de pierre, de morceaux de verre et autres matériaux de récupération qu’il créé un univers extraordinaire au sens littéral du terme.
"L’éloge de l’étrange" au Musée Sabourdy, près de Limoges, est la première rétrospective consacrée à ces trois artistes.
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