Décès de l'artiste brésilien Tunga
Faisant souvent référence à la littérature, la psychanalyse, le théâtre ou la biologie, son œuvre, parfois mystique, utilisait des fils électriques, des lampes, du feutre ou du caoutchouc, des tresses, des hamacs, des filets. Elle intégrait aussi la photographie, la vidéo ou la performance. Une œuvre luxuriante et contrastée qui évoquait souvent l'art baroque.
Né en 1952 à Palmares, dans l'Etat du Pernambouc (nord du Brésil), Antônio José de Barros Carvalho et Mello Mourão, plus connu sous le nom de Tunga, avait choisi de vivre à Rio de Janeiro, où il avait étudié l'architecture et l'urbanisme.
Des installations mystiques
Il commence sa carrière artistique dans les années 1970 avec des dessins et des sculptures, avant de créer des installations à partir de différents matériaux. Dans ses œuvres, à caractère souvent mystique, il utilisait notamment des os ou des crânes.Il avait commencé à exposer en 1974, à 22 ans, au Musée d'art moderne de Rio, les 50 dessins de son "Musée de la masturbation enfantine", un ensemble qui annonçait l'érotisme présent dans son œuvre, raconte le site de O Globo.
En France, il avait exposé à la galerie nationale du Jeu de Paume en 1992 et 2001. Ses œuvres ont été présentées à la Biennale de São Paulo, à la Biennale de Venise et à la Documenta de Kassel.
Premier artiste contemporain invité au Louvre
Au Louvre, en 2005, il était le premier artiste contemporain invité à exposer. Son œuvre "A la lumière des deux mondes", suspendue sous la pyramide, visant à lier l'ancien et le nouveau monde. De couleur noir et or, elle utilisait des motifs récurrents de son travail : tresse, hamac, filet, squelettes, un peigne ou des têtes de statues célèbres du musée parisien.En 2015, au château de Chaumont-sur-Loire, il avait exposé une installation, "Moi, Vous et la Lune" : organisée autour d'un tronc d'arbre, surmonté d'une coupole figurant la Lune et entouré de sortes d'alambics mystiques.
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