Franck Riester promet mille "micro-folies", musées numériques de proximité, d'ici trois ans

Créer d'ici trois ans un millier de "micro-folies", musées numériques de proximité, dans les territoires urbains et ruraux : c'est l'objectif qu'a annoncé lundi à Versailles le ministre de la Culture Franck Riester.

Ces unités culturelles, qui ont commencé à être implantées ici ou là, sont des espaces modulables qui donnent accès aux oeuvres des plus grands musées via le numérique, et qui intègrent souvent aussi un Fab-Lab et un espace de rencontre.

Le ministre entend "faire circuler les oeuvres"

"Le musée numérique nous offre une chance unique de faire circuler les oeuvres conservées dans l'ensemble de nos territoires", et "je souhaite accélérer ce déploiement pour atteindre mille Micro-Folies d'ici à trois ans", a annoncé le ministre.

"C'est un objectif très ambitieux qui répond à un besoin essentiel de proximité", a-t-il ajouté, en précisant que les crédits alloués à ce projet par son ministère seront portés à 3 millions d'euros l'an prochain, et que les DRAC (délégations régionales à l'action culturelle) "seront particulièrement mobilisées".

Un accès aux collections du Louvre, de Versailles et du Centre Pompidou 

M. Riester a vanté "leur forme innovante et modulable". Jusqu'ici, elles ont trouvé place dans des médiathèques ou les halls de mairies. "Désormais, je souhaiterais aussi qu'elles investissent d'autres lieux : galeries marchandes, salles des fêtes, gymnases...", a-t-il dit.

Par le numérique, les visiteurs des micro-folies ont accès aux images haute définition de chefs-d'oeuvre issus des collections des douze établissements publics nationaux: le château de Versailles, le Louvre, le Centre Pompidou, le Quai Branly, le Grand Palais, le Musée Picasso, la Cité des sciences et de l'industrie, la Cité de la musique, le Musée d'Orsay, l'Opéra de Paris, l'Institut du Monde Arabe et le Festival d'Avignon.