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Hommage : le seul monument français qui commémore le massacre Tsiganes par les nazis

Un père et sa fille, dignes jusqu'au dernier souffle. Le sculpteur Serge Carvalho a représenté les tsiganes victimes de la barbarie nazie. Son oeuvre, la seule en France à honorer les victimes tsiganes, revient sur un épisode tragique de la seconde guerre mondiale. 14 personnes, dont 6 enfants, ont été fusillées par la tristement célèbre division Das Reich à Saint-Sixte, dans le Lot-et-Garonne.
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Serge Carvalho devant sa sculpture qui rend hommage à 14 tsiganes fusillés à Saint-Sixte, Lot-et-Garonne
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

Il y a 74 ans, le 26 juin 1944, la division SS Das Reich réveille trois familles tsiganes qui s'étaient installées à Saint-Sixte pour passer la nuit. Six enfants, âgées de 2 mois à 14 ans et huit adultes seront fusillés. Un épisode sombre de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale dans la région. Le sculpteur Serge Cavalho, très ému devant son oeuvre, raconte sa genèse.  

Reportage : France 3 Aquitaine : L. De Casanove / C. Arfel / F. Dupuis
Ce monument, inauguré en 2016, a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Il est très symbolique pour la communauté des gens du voyage et ils sont nombreux depuis deux ans, à s'arrêter dans la commune pour se recueillir devant cette stèle, preuve de la souffrance des tsiganes pendant la guerre.

200 000 victimes

Déportés, internés, massacrés, les historiens estiment à environ 200 000 le nombre de victimes tsiganes en Europe. La sculpture de Serge Carvalho, en acier inoxydable "car c'est éternel" explique-t-il, a été commanditée par l'Union française des associations tsiganes. Quelques mois après l'inauguration de la sculpture, François Hollande a reconnu la responsabilité du régime de Vichy dans l'internement milliers de tsiganes de 1940 à 1945.

Un autre lieu de mémoire a également été mis en lumière, le camp de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), le plus grand des 31 camps gérés par les autorités françaises et dans lequel plus de 6000 gens du voyage ont été internés. 

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