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La femme vue par les sculpteurs du 19e siècle au musée des Beaux-Arts d’Orléans

C’est une exposition inédite que propose le Musée des Beaux-arts d’Orléans. Une centaine de sculptures a été sortie des réserves. Des pièces pour beaucoup datant du Second Empire, exposées au public jusqu’au 30 mars. Elles seront par ailleurs répertoriées et évaluées par les équipes du musée, avant restauration pour certaines.
Article rédigé par franceinfo
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Le musée des Beaux-arts d'Orléans a exhumé une centaine de sculpture qui dormaient dans ses réserves et les expose avant restauration. Parmi elles de nombreuses oeuvres datant du Second Empire.
 (Culturebox - capture d'écran)

Au 20e siècle, la sculpture du 19e jugée trop académique, a été bannie des musées français et les œuvres reléguées dans les réserves. Pour la conservatrice du musée des Beaux-Arts d’Orléans, tout ce qui était antérieur à l’impressionnisme ne méritait pas d’être montré.

Les temps changent et aujourd’hui les œuvres du Second Empire retrouvent grâce. Parmi la centaine de pièces exhumées à Orléans, beaucoup de statues de femmes datant de cette époque. L’occasion de se pencher sur la représentation de la femme par les artistes masculins.

Au Second Empire, on aime représenter le corps de la femme de façon académique. Par exemple, Amphitrite est une nymphe, ce qui justifie parfaitement qu’elle soit alanguie dans l’eau, les cheveux mouillés, finalement très lascive et dans un rapport très sexué. On va au Salon, la grande exposition annuelle, également pour se rincer l’œil. Dans une société assez pudibonde, l’art est justement le lieu où l’on peut représenter absolument tout, et les corps sont idéalisés (…) pour le plus grand plaisir des hommes.

Olivia Voisin, conservatrice du MBA d'Orléans
Reportage : C. Launay / P. Lepais / F. Belzeaux

Dialogue avec l’art contemporain

L'exposition "Et In Arcadia" va se dérouler en deux temps. Jusqu'au 31 mars les sculptures sont exposées dans leur "jus", en même temps qu’elles sont répertoriées. Puis, à partir du 13 avril l’artiste Hugo Schiavi sera en résidence et se livrera à une performance pendant un mois et demi, avec l’objectif de créer un dialogue entre ces œuvres et l’art contemporain.

 

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