La mort de François Morellet, maître de l'art abstrait minimaliste
Plus connu à l'étranger, particulièrement en Allemagne, que dans son propre pays, François Morellet s'est toujours exprimé dans un strict langage géométrique, associé à un humour et une irrévérence dont témoignent souvent les titres de ses oeuvres ("Géometree", "Steel Life"), fréquemment déclinées par séries.
Reportage : D. Leroy / S. Hérel
"Il était mon ami, il était un homme libre. Il était inventif et rigoureux. Il rendait la géométrie joyeuse et l'humour nécessaire. Je l'aimais", a réagi Bernard Blistène, directeur du Musée national d'art moderne au Centre Pompidou.
Rejetant toute conception romantique de l'artiste, François Morellet "a voulu réduire l'art à ses signes les plus élémentaires, affirmant aussitôt qu'ils sont vides de sens", souligne Serge Lemoine, spécialiste de son œuvre.
L'un des premiers artistes à recourir au néon
Menant parallèlement des activités d'industriel, François Morellet, né le 30 avril 1926 à Cholet, dans le Maine-et-Loire, a été un des premiers artistes à utiliser massivement le néon. Il a conçu aussi de nombreuses oeuvres intégrées à l'architecture, intervenant au Bundestag allemand aussi bien qu'au musée du Louvre avec "l'Esprit d'escalier" en 2010.Artiste reconnu internationalement - ses œuvres figurent dans les collections d'art contemporain les plus réputées et ont été présentées notamment au Grand Palais dans la mémorable exposition Dynamo en 2013 -, il est resté un homme à part, réputé pour sa rigueur et ses positions sans concession.
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