La Vénus de Milo, l'une des stars du Louvre, réclamée par les habitants de Milos
La Vénus de Milo, objet de toutes les convoitises. Les autorités locales de l’île de Milos ont mis en ligne une pétition pour récupérer ce trésor grec, détenu depuis près de 200 ans par le musée du Louvre.
Reportage : M. Genevois / A. Blacher / P. Quiers / C. Ngoc
C’est notre civilisation, c’est notre culture et on ne peut pas considérer que ce patrimoine puisse se vendre ou même s’acheter
Zampeta Tourlou, députée de l’île de Milos.
La mairie de l’île grecque a lancé une pétition sur internet, afin de sensibiliser l’opinion publique. Une pétition qui, en trois jours, a déjà recueilli plus de 600 signatures. Les élus envisagent également d’entamer des démarches juridiques. Un combat qui est loin d’être gagné car la Vénus de Milo avait été achetée légalement par le marquis de Rivière, l’année de sa découverte. La sculpture fut ensuite offerte, en 1821, au roi Louis XVIII, qui en a aussitôt fait don au musée du Louvre. Et des lois protègent cette acquisition.
Les objets d’art qui ont intégré les inventaires des collections nationales sont considérés comme des biens inaliénables, de manière imprescriptible
Maître Corinne Hershkovitch, avocate spécialisée en art
Cette demande de restitution d’une œuvre d’art par son pays d’origine n’est pas une première. Dans le passé, la France a dû rendre des têtes maories à la Nouvelle-Zélande et les restes de la Vénus Hottentote à l’Afrique du Sud. Le quotidien "Le Figaro" rappelle aussi que, depuis mars 2017, le Bénin réclame des trésors coloniaux emportés par l’armée française, des milliers d’œuvres d’art exposées dans nos musées.
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