Cet article date de plus de huit ans.

Les Bonbons de Jenkell s'offrent un petit séjour sur la Côte d'Azur

Colorés, acidulés et brillants, les bonbons de la sculptrice Jenkell ont déjà fait le tour du monde. Aujourd'hui, l'artiste a installé un parcours ludique de ses friandises dans plusieurs villes de la côte d'azur. Du plexiglas au marbre de Carrare en passant par l'aluminium, la créatrice conçoit ses oeuvres dans son atelier de Vallauris.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une tour Eiffel de Bonbons créée par Jenkell pour la cour du Grand Hôtel de Cannes
 (France 3 / Culturebox)

Entrer dans l'atelier de Laurence Jenkell, c'est un peu faire irruption dans une confiserie qui vendrait des bonbons géants. La sculptrice autodidacte est aujourd'hui connue dans le monde entier. 
En attendant une grande exposition l'année prochaine dans un musée européen, les oeuvres pop-art de la sculptrice sont à découvrir cet été à Cannes, à La Colle-sur-Loup et à Grimaud.
L'artiste reçoit aussi les visiteurs sur demande dans son atelier à Vallauris.  
Reportage : C. Lioult / D. Beaumont / C. Espanol

 

Du plexiglas au marbre de Carrare 

Jenkell a commencé à créer ses bonbons dans les années 90. Ces "candies" acidulés sont une revanche sur une frustration qui remonte à l'enfance. Petite fille elle n'avait pas le droit de toucher au paquet de bonbons. Aujourd'hui, Jenkell en met à toutes les sauces ! Et surtout elle leur donne différents atours. 
C'est avec le plexiglas de 3 millimètres d'épaisseur qu'elle a fait ses premières armes, "c'est une matière pas forcément noble mais tellement facile à travailler en torsion" , explique-t-elle à propos de son travail. 
  (France 3 / Culturebox)

 

Aujourd'hui, Jenkell utilise la technique "wrapping" ( l'enroulement de la matière) avec d'autres matériaux. Les papillotes brillantes et lisses se dégustent dorénavant en marbre, bronze ou polyester.  
  (France 3 / Culturebox)

Le Bonbon ADN

Sujet universel, le bonbon de Laurence Jenkell n'est pas seulement symbole de douceur, il est aussi torsion, drapé, enchevêtrement et résistance. Il lui a permis d'exorciser certains démons de son enfance et de faire se questionner sur sa propre hérédité. En le façonnant de différentes manières elle lui donne sa structure et sa torsion et arrive tout naturellement à la spirale de la double hélice de l'ADN. 

En assemblant deux spirales l'une sur l'autre j'en suis arrivée à l'ADN

  (France 3 / Culturebox)

La série pour dénoncer la consommation

On l'aura compris, le bonbon de Jenkell n'est pas seulement ludique et léger. Avec la multiplicité des séries, l'artiste - fortement influencée par le mouvement Pop Art et l'école de Nice - cherche aussi à dénoncer le consumérisme et la reproduction. Cet objet de consommation courante devient un sujet de réflexion à propos de notre rapport avec l'environnement. 
  (France 3 / Culturebox)

 Acteur du Pop Art, Claes Oldenburg dit d'ailleurs au sujet de ses œuvres : "Les aliments ne sont évidemment pas comestibles. Un petit acte de la pensée suffit pour saisir que ce sont des imitations de l’art et qu’elles renvoient à elles-mêmes au lieu de servir à quelque chose". 

 




Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.