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Les dentelles de fer de Sacha Fasquel
A Calais, Sacha Fasquel traque le moindre morceau de ferraille qu’il lime, découpe, tord, martèle et soude. De cet atelier de Vulcain sortent des sculptures de fer étonnantes par leur finesse, leur souplesse mais surtout leur caractère dérangeant. Sacha Fasquel aime porter le fer dans les plaies ouvertes de la société.
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Reportage : Laurent Navez, Frédérik Giltay et Michelle Vansteenkiste
Sacha Fasquel a choisi de s’installer dans une ancienne dentellerie. C’est là qu’il torture, maltraite et violente tous les morceaux de ferraille qu’il a pu trouver. "Plus c’est rouillé, plus ça me plait" dit-il.
De ce travail de fer et de feu naissent des sculptures étonnamment légères et souples pour un matériau aussi rigide. Sa "femme en dessus de dentelle" dégage un érotisme dont on aurait jamais cru capable un être aussi métallique. Ses "Bourgeois de Calais" sont torturés à souhait. Mais Sacha Fasquel n’est pas peu fier non plus de son "Ivrogne", une statue installée au centre artistique de Gravelines (Nord), qui se veut un raccourci du mal-être de l’humanité. Ce personnage, ivrogne, slip sur les chevilles, agresse le passant par les interrogations et les regards qu’il lui impose. Présenter ces oeuvres est une option audacieuse pour ce centre plutôt habitué à proposer des expositions de peinture, qui a choisi avec les sculptures parfois choquantes de cet écorché-vif de Sacha Fasquel, de faire réfléchir les passants. Diplômé des Beaux-Arts de Tourcoing, Sacha Fasquel se dit ferrailleur d’art, libre. Il reconnait : "Mon truc, c’est le métal… Parce qu’il faut de la lutte."
De ce travail de fer et de feu naissent des sculptures étonnamment légères et souples pour un matériau aussi rigide. Sa "femme en dessus de dentelle" dégage un érotisme dont on aurait jamais cru capable un être aussi métallique. Ses "Bourgeois de Calais" sont torturés à souhait. Mais Sacha Fasquel n’est pas peu fier non plus de son "Ivrogne", une statue installée au centre artistique de Gravelines (Nord), qui se veut un raccourci du mal-être de l’humanité. Ce personnage, ivrogne, slip sur les chevilles, agresse le passant par les interrogations et les regards qu’il lui impose. Présenter ces oeuvres est une option audacieuse pour ce centre plutôt habitué à proposer des expositions de peinture, qui a choisi avec les sculptures parfois choquantes de cet écorché-vif de Sacha Fasquel, de faire réfléchir les passants. Diplômé des Beaux-Arts de Tourcoing, Sacha Fasquel se dit ferrailleur d’art, libre. Il reconnait : "Mon truc, c’est le métal… Parce qu’il faut de la lutte."
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