Un marbre de Rodin redécouvert 130 ans plus tard et mis aux enchères
En 1888, le diplomate chilien Carlos Morla Vicuña demande à Auguste Rodin de réaliser en marbre le buste de sa jeune épouse, Luisa. La sculpture est exposée la même année au Salon annuel National des Beaux-Arts à Paris. Elle emporte un tel succès que l'État francais souhaite s'en porter acquéreur pour le Musée du Luxembourg. Carlos Morla Vicuna accepte de céder le buste de son épouse par amitié pour la France.
En remerciement de ce geste, Auguste Rodin offrit au couple chilien amis des arts Andromède (1887), un marbre blanc représentant une jeune femme nue repliée sur un rocher, un des plus beaux exemples d'une transposition moderne et sensuelle d'un mythe antique dans l'oeuvre de Rodin.
Dans les années 1930, Georges Grappe, premier conservateur du Musée Rodin, signale la sculpture comme étant sans doute encore dans la famille Morla. Depuis, on en avait perdu la trace... Transmise de génération en génération, celle-ci était restée au sein de la même famille jusqu'à sa redécouverte en 2017 par les équipes d'Artcurial.
"Andromède nous attendait! C'est l'impression émouvante et rare que nous avons au en redécouvrant cette œuvre majeure de Rodin, conservée précieusement dans la même famille de génération en génération durant toutes ces années..." s'est ému Stéphane Aubert, directeur associé et commissaire priseur d'Artcurial.
Trois des cinq autres exemplaires de cette oeuvre sont actuellement conservés au sein d'institutions muséales de premier rang tels que le Rodin Museum de Philadelphie, le Musée Rodin à Paris et le Musée National des Beaux-Arts de Buenos Aires.
L'exemplaire des Morla est le plus achevé dans sa transcription naturaliste.
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