Vente Camille Claudel : 3,5 millions, un résultat triplé par rapport à l'estimation
Lot phare de cette dispersion des dernières pièces encore en possession de la famille de l'artiste, "L'Abandon" (1886) est parti à 1,187 million d'euros, doublant son estimation basse. Fondu entre 1905 et 1922 du vivant de l'artiste, c'est le dernier bronze, dans sa version grand format (62 cm de haut), d'une série de 18 exemplaires. Inspiré des retrouvailles de Sakountala et de son époux au Nirvana, l'oeuvre avait été acquise auprès du fondeur par Jacques de Massary, neveu de l'artiste (fils de sa soeur Louise). Elle appartient désormais à un "collectionneur international", selon Artcurial.
La majeure partie des autres pièces proviennent de la maison de la famille Claudel à Villeneuve-sur-Fère (Aisne). Camille avait aménagé un atelier dans le grenier de cette demeure rachetée en 1926 par Jacques de Massary.
Deux esquisses de "l'Abandon" en terre cuite, "Etude I pour Sakountala" et "Etude II pour Sakountala" (estimation 50.000 - 70.000 euros chacune), ont été préemptées respectivement par le musée Rodin et le Musée d'Orsay. La deuxième a atteint 467.800 euros ( estimation 50.000 - 70.000 euros), troisième meilleure adjudication de la soirée.
Vendu 430.600 euros, "L'Homme penché" (60.000 - 80.000 euros) a été préemptée par la "Piscine de Roubaix". Avec cette sculpture créée dans l'atelier de Rodin en 1886, Camille Claudel démontre à 21 ans toute sa maîtrise technique. Beau score également pour "Mon Frère ou Jeune Romain" (80.000 - 120.000 euros), adjugé 207.400 euros. Ce portrait de Paul Claudel présente une patine bichrome à la façon des terres cuites florentines du Quattrocento.
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