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Silence et Résonance : quand l’art de Hans Op de Beeck rencontre les maîtres flamands au Musée de Flandre

L'exposition est un étonnant dialogue entre la collection des grands maîtres flamands du Musée de Flandre, à Cassel dans le Nord, et l’œuvre monochrome de l'artiste contemporain belge Hans Op de Beeck. A découvrir jusqu'au 3 septembre.

Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Silence et résonance, la nouvelle exposition au Musée de Flandre (France 3)

Hans Op de Beeck est le grand invité du Musée de Flandre à Cassel, dans le Nord. L'institution accueille l'œuvre polymorphe de ce plasticien contemporain belge au sein de son parcours permanent composé des plus grands noms de la peinture flamande, de Jan Brueghel à Peter Paul Rubens.

Dans cette nouvelle exposition, Silence et Résonance, pas de querelle entre anciens et modernes. Les sculptures, vidéos, dessins et installations de Hans Op de Beeck, entrent en résonance avec les tableaux des maitres flamands des XVIe et XVIIe siècles. C'est un incroyable choc des époques, à l'image de ce cavalier, une œuvre imposante de l'artiste belge qui semble échappée d'un tableau d'une scène de guerre. Ce mélange des genres poétique émerveille le public, conquis par la singularité du sculpteur. "Il n'y en a qu'un qui sait faire des choses pareilles", s'émerveille une visiteuse. "Ce que je pense, c'est subjectif mais cela me chatouille à l'intérieur, cela me touche énormément." 

L'exposition Silence et résonance au Musée de Flandre
L'exposition Silence et résonance au Musée de Flandre L'exposition Silence et résonance au Musée de Flandre (France 3)

Le monochrome de Hans Op de Beeck côtoie les œuvres colorées des anciens

Sculptures, bas-reliefs et aquarelles sur papier de Hans Op de Beeck se sont glissés, le temps de l'exposition, entre les paysages d'hiver du peintre flamand Gysbrecht Leytens et les natures mortes de Jacob van Es. Entre les scènes galantes de Simon de Vos et les portraits d'Anton van Dyck. Toutes les figures, sculptées en polyester, acier ou laiton, sont réalisées dans une teinte gris cendré comme pour les recouvrir d'un voile de monotonie, à l'image de cette danseuse de Rio qui résonne avec les célèbres carnavals du Nord. Présenter cette sculpture dans cette exposition était une évidence pour le Musée de Flandre. Cette œuvre figurative en habit de scène attend, yeux fermés, une cigarette à la main comme en suspens. "Hans Op de Beeck est véritablement arrivé à montrer le moindre détail de sa peau, son grain de peau, le moindre détail de son costume également. Il a moulé directement sur le corps d'une danseuse", explique Cécile Laffon, la directrice du musée.

L’œuvre monochrome contraste avec la lumière qui irradie des toiles des maitres anciens. Suspendues dans le temps, ses créations font écho à la vie silencieuse des peintures des artistes flamands. À plusieurs siècles d’écart, la signification symbolique est la même : elle questionne notre rapport au temps et la finalité de nos existences comme le faisaient autrefois ses aînés.

Silence et Résonance, jusqu'au 3 septembre 2023 au Musée de Flandre, 26 Grand'Place, 59670 Cassel

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