À Nantes, des street-artistes transforment la ville en musée à ciel ouvert
À cause du Covid-19, les lieux de culture sont toujours fermés. Pour redevenir visibles, des artistes ont choisi de créer des oeuvres sur les murs des rues de Nantes. Suivez le guide.
C'est une façon de renouer le lien avec la population. Invisibles depuis des mois à cause de la fermeture des lieux culturels, des artistes nantais ont appelé des illustrateurs et des peintres à créer des oeuvres sur les murs de la ville. Une soixantaine de street-artistes ont répondu à l'appel et Nantes est ainsi devenu un musée à ciel ouvert avec environ 200 créations visibles dans les rues.
Tous les collages sont recensés sur le compte Instagram "pour_lamour_de_lart_nantes", qui compte 1300 abonnés. On y voit par exemple un collage photo d'une pleine lune emprisonnée dans les tiges d'une plante ou une bulle de bande-dessinée avec la phrase suivante : "Il est essentiel de rêver".
"C'est comme se réapproprier l'espace public"
Pour les artistes anonymes à l'origine de ce projet, il était crucial de retrouver une scène où exprimer leur créativité. "Depuis un an nos métiers n'ont pas redécollé et du coup c'est une manière de dire qu'on est toujours présent, qu'on est toujours là même si les lieux culturels sont fermés", témoigne à visage masquée Sol, une peintre muraliste membre du collectif. Pour Fantomette, illustratrice plasticienne, ce projet "c'est comme se réapproprier l'espace public, et aussi pouvoir montrer nos professions au regard de tous".
Il s'agit donc d'un vrai bol d'oxygène pour des artistes qui vivent très mal la crise sanitaire, qui enlève tout sens à leur métier en les privant de visibilité et de projets concrets.
Ces oeuvres de street-art sont visibles en marchant dans les rues de Nantes. Mais si, certaines sont exposées dans des artères très passantes de la ville, il faut en revanche explorer le labyrinthe urbain pour en dénicher d'autres, dissimulées à la vue du grand public. Un jeu de piste artistique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.