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À Nîmes, le street art donne une seconde vie à la ferraille vouée à la destruction

Une entreprise spécialisée dans le recyclage industriel et notamment la destruction des trains de marchandises, ouvre ses portes à dix street-artistes.

Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le street art donne des couleurs à la féraille à Nîmes  (France 3 Occitanie)

Quand une entreprise de déchets industriels se transforme en lieu de création pour le street art, c'est la bonne idée de la société Durand basée à Nîmes dans le Gard. Sous les pinceaux et les bombes des artistes, de vieux wagons renaissent avec une nouvelle histoire à écrire. 

Du street art chez les ferrailleurs
Du street art chez les ferrailleurs Du street art chez les ferrailleurs (France 3 Languedoc-Roussillon / S. Banus / V. Banabera / L. Garcia / P. Sportiche)

L'art et la matière

Les habitués de vieilles carcasses connaissent bien l'entreprise Durand. Ce site industriel basé dans la banlieue de Nîmes est spécialisé dans la collecte et le recyclage de métaux en tout genre. Mais il arrive que de belles surprises se cachent sous les bâches. C'est le cas de ce wagon destiné au démantèlement qui abritait un graffiti. "C'était impossible de le détruire, du coup on l'a gardé", explique le grutier Gérôme Paulet. 

"Viviane", oeuvre de street art découverte par des ferrailleurs de l'entreprise Durand à Nîmes  (France 3 Occitanie)

Après quelques heures de dépoussiérage, les parois métalliques du wagon ont révélé le nouveau visage de Viviane. Une renaissance qui est loin d'être anodine. "La petite histoire du street art, elle part du train et de l'idée de faire voyager son nom. Au départ, c'étaient des trains qui traversaient Manhattan et qui venaient des quartiers et ensuite c'est devenu des prouesses artistiques", raconte Elisabeth Larsonneur, directrice de l'agence Osaro spécialisée dans le genre.

Street art à vendre

Les patrons de l'entreprise Durand encouragés par l'association Amadurave ont eu l'heureuse idée de convier dix street artistes pour redonner des couleurs aux vieux trains. "Le but était de faire un mécène, une œuvre, un artiste. Aujourd'hui, on a une vingtaine de partenaires, on a généré pas mal d'envie autour de ce projet", constate Béatrice Durand, directrice Durand Récupération.

Le projet a déjà connu une première exposition grâce au festival (Dé)Raille qui s'est tenu à la fin du mois de septembre. Mais aujourd'hui, l'association Amadurave qui se positionne comme le trait d'union entre l'industrie et l'art souhaite encore plus fédérer et promouvoir l'activité artistique. Les amateurs de pièces uniques et monumentales, peuvent acquérir les œuvres créées lors du festival.

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