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À Poitiers, le graffeur Mahn Kloix met à l'honneur les habitants d'un quartier à travers dix portraits géants

Dix fresques monumentales sont en cours de réalisation sur les façades des immeubles du quartier Bel-Air de Poitiers, à l'occasion des 40 ans du centre socio-culturel de la Blaiserie.

Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le graffeur Mahn Kloix rend hommage aux habitants du quartier Bel-Air de Poitier et réalise dix fresques sur les immeubles  (France 3 Poitou-Charente)

À Poitiers, le quartier Bel-Air prend des allures de galerie à ciel ouvert. Depuis quelques jours, des visages gigantesques naissent sur les façades des immeubles. Les fresques réalisées par le graffeur Mahn Kloix rendent hommage aux habitants de la cité. Parmi eux, Marie-Joseph, qui s'est prêtée au jeu. Elle est touchée de voir son image commencer à apparaître. "Il y a un peu de fierté quand même", dit-elle humblement. 

Fresques monumentales habitants Poitiers
Fresques monumentales habitants Poitiers Fresques monumentales habitants Poitiers

Rendre hommage aux gens du quartier 

À l'origine de cette initiative, le centre socio-culturel de la Blaiserie qui fête ses quarante ans d'existence dans le quartier Bel-Air. Pour réaliser ce projet social et humaniste, l'association a fait tout naturellement appel au street-artiste Mahn Kloix. "On parle de gens d'un quartier qui n'est pas favorisé. On met en avant ses habitants sur les murs, c'est quelque chose d'assez fort humainement et socialement", explique l'artiste. Chacun pouvait décider de la façon dont il allait être représenté. "Il m'a pris en photo quand je danse, j'adore danser", raconte Odette, une habitante du quartier. Il va falloir plusieurs semaines pour réaliser les dix fresques. Une grande fête devrait avoir lieu en juin pour les célébrer. 

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Un graff politique et militant

Diplômé de l'école des Gobelins, Mahn Kloix nourrit son art des rencontres qu'il fait au cours de ses voyages. Porté par les grands combats sociaux hérités de sa famille, il place l'art au rang d'acte "politique et militant". Il s'installe à Marseille en 2011 d'où il explore les luttes et les questions afférentes au bassin méditerranéen.

De la cité phocéenne à Istanbul, de New York au Caire, Mahn Kloix donne aux combats du monde entier un visage. Anonymes ou personnages célèbres, ses portraits immenses croqués en noir et blanc rendent hommage aux combattants pacifistes. Ainsi Greta Thunberg naît sur un hangar, une musicienne kurde joue de la guitare sur un mur de Marseille ou encore Cédric Herrou, ce fermier connu pour aider les migrants, apparaît sur une façade. 

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