A Toulouse, le street-artiste Maye nous plonge dans son univers onirique avec Jeux d'enfants
Maye est un artiste sétois touche à tout. Cet amoureux de la culture hip-hop est un passionné de dessin. Acrylique, bombe aérosol, pinceau, stylo, autant de techniques qui n'ont plus de secret pour lui. Pour créer ses œuvres aux couleurs pastel, il s'inspire de la nature et raconte. "J'ai vécu une très belle enfance. Il n'y avait pas les réseaux sociaux donc c'était une autre approche. On était beaucoup plus connecté à la nature et j'ai voulu le représenter"
Maye aime aussi jouer avec les souvenirs de notre enfance : le train en bois, les nombreux jouets qui ont envahi nos chambres ou les personnages imaginaires de nos rêves. Avec l'exposition "Jeux d'enfants", l'artiste offre une plongée dans un monde onirique et poétique. Il s'en explique " Jeux d'enfants pourquoi ? Parce que cette exposition je l'ai travaillé avec cette sensibilité et cette spontanéité que peut avoir l'enfant".
Une passion précoce
Car c'est dès l'âge de 14 ans que Maye se lance dans le graffiti. En l'espace de 10 ans, il passe du mur à la toile, avec parfois des œuvres complexes, où chaque détail a son importance. Son style unique est reconnaissable au premier regard : un univers fantasmagorique, peuplé de créatures démesurées, aux courbes nerveuses et longilignes qu'il a puisé dans le surréalisme, la bande dessinée et la culture pop. C'est en 2016 qu'une galerie parisienne repère son travail. Dès sa première exposition, Maye voit sa cote grimper.
Une réussite fulgurante
Aujourd'hui, les collectionneurs s'arrachent ses toiles. L'artiste, aussi recherché que discret est considéré comme un perfectionniste qui a un sens très poussé du détail. Et s'il avoue cacher son visage sous un bob et derrière ses lunettes teintées, c'est parce que son œuvre compte plus que lui. "C'est un peu un extraterrestre dans le milieu de l'art urbain. C'est un jeune talent qui a éclôt il y a 6 ans ici à Toulouse. Aujourd’hui, il arrive à un niveau où il y a plus de pression par rapport au marché. Que ce soit dans ces œuvres dans les détails ou là dans cette exposition avec ces installations monumentales, le niveau est toujours plus haut"explique Loïc Mondé, graffeur toulousain et cogérant du "Garage".
L'exposition Jeux d'enfants est à voir au Garage à Toulouse jusqu'au 15 octobre. Ce sera la dernière d'un lieu culturel éphémère - qui bientôt - va fermer ses portes.
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