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Après avoir graffé autour du monde, Ankhone de retour à Troyes
Cela fait plus de dix ans que Mikaël Carriau, allias Ankhone, cherche des lieux insolites où il pourrait exprimer son art. Oniriques et pleines de fantaisie, ses productions murales ornent les rues des plus grandes villes. Désormais domicilié à Montréal, Ankhone revient aujourd'hui à Troyes, la ville où tout a commencé...
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Il a un sourire chaleureux et une formidable dextérité. Ankhone nous invite à Troyes, la ville qui a vu fleurir ses premières productions murales. Le talentueux graffeur nous raconte son parcours, son univers et son approche arstique singulière.
Reportage : France 3 / T.Le Roux / A. Scherschell / C.Crenn
Des graffitis de Troyes aux fresques murales de Montréal
Originaire de Grenoble, Mikaël Carriau, allias Ankhone, a commencé à faire des graffitis dans sa ville natale. Mais c'est bien à Troyes que son parcours artistique a pris son envol. Etudiant de l'Ecole Supérieur d'Art Appliqué, il acquiert les différentes techniques qui ont fait de lui un touche-à-tout. Cette ville est restée pour lui un lieu qui regorge de souvenirs. Arpentant les rues qui ont marqué sa jeunesse, Ankhone nous emmène dans le "Gainz Bar", lieu de rendez vous convivial et culturel dans lequel est exposé le portrait qu'il fit du fameux Gainsbourg.Mais si la ville pululle de petites pepittes, Ankhone regrette que Troyes n'accueille pas davantage le street art. Surtout depuis qu'il vit à Montréal. Décrite par l'artiste comme "une ville super jeune", c'est réellement dans cette ville d'adoption qu'il s'exprime avec la plus grande liberté. Dès lors, il mesure l'écart de conception artistique entre les Français et les Canadiens : "[Les Montréalais] n'ont pas de problèmes avec le patrimoine, comme ici à Troyes où c'est une contrainte différente. On peint beaucoup, c'est très facile". Il souhaiterait faire naître à Troyes une fresque murale, à l'image de celles qui sont célébrées à l'international !
Une "poésie en mouvement" qui séduit
Ankhone est un artiste accompli et désormais reconnu. Apprécié pour ses fresques, il participe à de nombreux évènements artistiques dans de grandes villes comme Los Angeles ou encore Miami. Des performances faites de toiles gigantesques, pleines de couleurs et de fantaisies.Mais Ankhone plaît aussi parce qu'il se veut poète de rue. Un poète dont l'instrument ne serait pas l'écriture ni même la peinture mais la sculpture. S'imprégnant du quotidien, du cinéma ou encore des bandes dessinées, il représente des univers réalistes ou surréalistes. Au plus près du mur, il "sculpte la peinture". Une approche artistique spécifique qui lui a inspiré son nom, "Ankhone" qui symbolisait dans l'Egypte ancienne le passage de la vie à la mort. Mikaël s'en empare, se considérant comme celui qui "peut donner la vie ou qui peut tuer un mur".
Un poète singulier qui voue également une admiration aux femmes, véritables sujets d'inspiration : "J'aime la représenter, j'aime les courbes, j'aime la douceur que représente la femme. J'aime son pouvoir de création", nous explique l'artiste. Elles deviennent les héroïnes de son univers féerique.
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