"I can't breathe" : une fresque en hommage à George Floyd en ouverture du Street Art Fest de Grenoble
L'artiste parisien Combo a réalisé une fresque pour dénoncer les violences policières et rendre hommage à George Floyd en ouverture du Street Art Fest de Grenoble.
L'artiste parisien Combo est le premier invité du Street Art Fest de Grenoble, qui doit se poursuivre jusqu'au mois d'octobre. Une sixième édition particulière pour ce rendez-vous international consacré au street art. La programmation des invités, notamment internationaux, évoluera en fonction de la situation sanitaire. Mais le festival a débuté avec la présentation d'une oeuvre forte de Combo, une fresque hommage à George Floyd, cet Afro-Américain décédé le 25 mai à Minneapolis, asphyxié par un policier.
"J'ai voulu peindre un message qui me tient à coeur (...) "I can't breathe", c'est vraiment devenu un message presque international, qui se comprend de tous" explique l'artiste parisien Combo, alors que les manifestations contre les violences policières et les hommages à George Floyd se poursuivent dans le monde entier.
Une fois de plus, l'art et la politique se répondent et parfois, une oeuvre est plus parlante que les mots. Pour sa fresque sur le mur d'un parking de Grenoble, Combbo a imaginé deux personnages côte à côte : un homme blanc portant un t-shirt avec l'inscription Black lives matter ("La vie des Noirs compte") et un homme noir portant l'inscription I can't breathe ("Je ne peux plus respirer"), qui rappelle les derniers mots prononcés par George Floyd. "Ce sont des violences policières que l'on a aussi en France et dans d'autres pays. Cette violence est systémique, on la connaît, d'autres de nos concitoyens sont morts comme ça" rajoute Combo. "On se sent concerné, c'est pour cela qu'il y a des manifestations et ce mur maintenant qui est là pour raconter".
"Résilience"
Créé en 2015, le Street Art Fest a bouleversé le paysage culturel de l'agglomération grenobloise. Le festival s'est rapidement imposé comme un rendez-vous international qui a mis en avant cette culture. Près de 200 fresques ont été réalisées en cinq ans sur les murs de Grenoble et de ses environs. Avec souvent des thème forts, en résonance avec l'actualité, comme pour le racisme, mais aussi la tragédie des migrants et des réfugiés de guerre. Des artistes engagés sont régulièrement invités, comme Shepard Fairey, star de l'édition 2019, mondialement connu pour sa réalisation de l'affiche Hope pour Barack Obama.
Face à la crise sanitaire mondiale que l'on connaît, les organisateurs ont choisi de baptiser cette édition Résilience. "On est en plein déconfinement", explique Jérôme Catz, directeur du festival. "On avance à tâtons en essayant d'affirmer qu'il peut y avoir un peu de culture en ce mois de juin". Expositions, visites guidées, artistes invités à réaliser des fresques... toute la programmation va évoluer au fil des semaines et des recommandations gouvernementales. Il est conseillé de se rendre sur le site du festival ou les réseaux sociaux pour en savoir plus.
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