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Des milliers de soutiens pour M. Chat

Plus de 16.000 personnes avaient apporté mercredi leur soutien au graffeur M. Chat, qui doit être jugé le 29 octobre pour des dessins qu'il a faits au mois de mai dans la station de métro Châtelet-les-Halles à Paris.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Une peinture murale de M.Chat (Thoma Vuille), dans le 18e arrondissement de Paris (juillet 2013)
 (Yves Talensac / Photononstop / AFP)

Thoma Vuille, 37 ans, est poursuivi à la suite d'une plainte de la RATP pour avoir "sans autorisation préalable, tracé des inscriptions, signes ou dessins, en l'espèce des têtes de chat (...) au préjudice de la RATP".
 
Une pétition pour que la plainte soit retirée
 
Une pétition lancée par ses "fans" avait recueilli mercredi après-midi 16.415 signatures. Les partisans de l'artiste demandent "à la RATP de retirer sa plainte contre M. Vuille, alias Monsieur CHAT, pour avoir décoré les couloirs en travaux de la station Châtelet... et donné le sourire à des centaines (milliers?) de passagers".
 
Interrogé par l'AFP, M. Chat s'est défendu de toute "malveillance". "Je peins dans des espaces prévus pour la publicité, ou dans des stations en travaux", a assuré le "street artist", qui a semé ses chats jaunes au large sourire aux quatre coins du monde.
 
La RATP n'a de son côté pas l'intention de retirer sa plainte, selon un  porte-parole. La régie a mis en place une "procédure de signalement systématique" des graffitis, qui donne lieu à "une plainte au commissariat pour dégradation, sans appréciation de la qualité" des dessins incriminés, a-t-il expliqué.
 
M. Chat soutenu par les maires du IVe et du XIIIe arrondissement
 
"Les enquêtes que nous réalisons auprès des voyageurs nous confortent dans l'idée que nous devons lutter contre les graffitis". Une politique qui coûte chaque année à la RATP vingt millions d'euros.
 
Thoma Vuille, dont le travail largement reconnu a fait l'objet d'un film du cinéaste Chris Marker, a reçu le soutien du maire du XIIIe arrondissement,  Jérôme Coumet (PS), qui lui a proposé de témoigner à son procès.
 
"M. Chat est intervenu sur le ciment frais, avant la pose d'un nouveau carrelage. Ca n'est pas une dégradation", a jugé auprès de l'AFP Jérôme Coumet, qui veut faire de son arrondissement un haut lieu du "street art".
 
"Un parcours poétique"
 
"Quand reconnaîtrons-nous que toute peinture de rue n'est pas synonyme de dégradation ?", s'est de son côté interrogé le maire du IVe Christophe Girard, dans une tribune publiée sur le site du Huffington Post.
 
"Perchés dans les hauteurs de la ville, les chats jaunes de Thoma Vuille tracent dans Paris un parcours poétique", y écrit l'ancien adjoint à la culture de Bertrand Delanoë.

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