Ememem: le street artiste qui raccommode les trottoirs de Lyon avec couleurs, poésie et humour
Avec Ememem, le street art prend une nouvelle dimension, il envahit désormais les trottoirs des villes en recouvre les plaies urbaines avec des œuvres plus ou moins visibles. L’artiste a surtout "réparé" les rues de Lyon, mais il a aussi habillé celles de Paris, Turin ou Milan.
Les flaques de couleur d’Ememem décorent les trottoirs. Lui qui se fait appeler le raccommodeur de bitume, a fait de la cité lyonnaise son laboratoire de création en rebouchant de façon poétique les trous, failles et autres aspérités urbaines. Il carrelle et répare le sol, avec humour, et crée un véritable jeu de piste urbain, pour retrouver ses œuvres essaimées çà et là.
Reportage de E.Rosso/ C.Cherry Pellat/ A.Saboureau pour France 3 Grand Lyon
Une visite ludique de la ville
Sur son blog, Happy Curio, Fabien Dhondt recense la soixantaine de plaques visibles à Lyon et a imaginé un parcours à travers la ville, pour n’en manquer aucune. Certaines sont si discrètes qu’elles se fondent complètement dans le paysage. On peut les traquer à travers la ville, en se promenant l’œil rivé sur ses pieds… tout en veillant à ne pas foncer n’importe où. Le blogueur explique les raisons pour lesquelles il apprécie le travail d’Ememem : "dans chaque rue, il essaie de donner une identité avec des couleurs différentes, des carreaux différents". Les œuvres sont toutes pensées différemment pour s’adapter à chaque situation : nid de poule, fissure etc… Elles ne se ressemblent pas et il est impossible de prévoir où se situera la prochaine.
De la rue à l'exposition
Quelques une de ses fresques originales, drôles et poétiques, ont été rassemblées à la taverne Gutenberg, une résidence d’artiste lyonnaise. Pour autant, aucune chance de croiser l’artiste; celui qui panse les plaies urbaines opère de nuit et tient à rester anonyme. Le Banksy français a un porte-parole, Guillaume, qui communique avec le public et porte son message, son intention. Il reçoit les impressions des visiteurs, aussi variées que le sont les flaques : certains remarquent la poésie, quand d’autres apprécient la beauté au coin de leur rue, "plutôt que d’avoir un trou, on a quelque chose de joli qui apparaît".
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