Festival Mur Murs : à Cransac dans l'Aveyron, le street artiste Ratur fait naître une déesse grecque sur un HLM
Durant dix jours, l'artiste muraliste repeint l'un des HLM de la ville, et l'initiative attise la curiosité des habitants.
Perché sur son échafaudage, Arthur Maslard alias Ratur ne quitte pas ses pinceaux. Invité par la ville de Cransac-les-Thermes en Aveyron, le street artiste originaire du Havre a accepté le défi du festival Mur Murs : faire entrer la mythologie sur la façade d'un HLM.
La déesse Daphné sur un HLM
Pour cette nouvelle oeuvre, Ratur s'est une fois encore inspiré de la fragilité de l’humain face à une nature massacrée. Une rencontre entre la réalité et l'onirisme portée par les figures mythologiques, symboles de renaissance perpétuelle. En quelques jours, le visage de sa nymphe prend vie et donne des couleurs à la façade de l'immeuble. "Les nymphes étaient des déesses protectrices de la forêt et ça fait référence au mythe d'Apollon et Daphné où elle se transforme en laurier pour échapper aux avances d'Apollon", explique Ratur. Chaque jour, le travail d'Arthur attire les curieux. "C'est très joli, attractif et ça fait du bien d'avoir ça dans le quartier", se réjouit un riverain.
Les mains de Ratur
En solo ou à quatre mains avec son frère Sckaro, Ratur a le sens du détail. Avec son approche réaliste et son style figuratif, il puise ses influences aussi bien dans la peinture classique que dans le graffiti européen. Ses fresques se parent de drapés et d'infinis éléments hyperréalistes comme la représentation des chairs et des carnations. La main, omniprésente dans ses créations, nous permet souvent de situer le contexte et nous indique quelles sont les intentions ou la situation du personnage.
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Lancé en 2019, le festival aveyronnais Mur Murs s'étend au-delà des limites de Decazeville. En deux ans, le territoire s'est paré de vingt-trois fresques où dialoguent tous les styles et les techniques. Prochain rendez-vous pictural, le 25 juin.
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