Gilbert1, le Lorrain fer de lance du Graffuturisme
Loin des codes traditionnels du street art composé de lettres et motifs, principalement puisés dans la culture de masse, les références des Graffuturistes sont du côté de l'art, avec un grand A. Il y a une forme de cubisme dans les papiers journaux collés de Gilbert1. Il faut voir dans le graffuturisme, l'expression la plus novatrice du graffiti.
A l'origine de ce mouvement, le graffeur Poesia le reconnaît lui-même : « Le graffuturisme reste de la peinture à une époque où la peinture est perçue comme ringarde ». Le mouvement n’est novateur que dans le contexte paradoxalement conservateur du graffiti. Cette aventure menée hors des sentiers balisés de l'Histoire de l'art se forge collectivement dans l'espace illimité de la ville. Même si le mouvement prend de l'ampleur, peu d'artistes y sont cependant rattachés.
Reportage : Franck Gaillet-Boris Kratschmar-Alain Thiery-Aldo Parvillez
La génèse du graffuturisme
Né en 2010 du côté de San Francisco, à l'Ouest des Etats-Unis, le Graffuturisme est un mouvement qui tend vers l'abstraction géométrique, en prise avec la vitesse et le chaos urbain. Le graffuturisme a d'abord été le nom d'un site internet crée par le graffeur Poesia pour rendre compte des évolutions contemporaines du "writing". La ligne artistique du site a servi de point de départ à une série d'expositions labellisées "graffuturistes" à Londres, Los Angeles et Paris en Juillet 2013.
Gilbert1 à la Galerie Bora Baden (Nancy), jusqu'au 19 janvier 2014
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