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"Synchronicity", lucioles et vibrations sonores dans les cales d'une péniche

"Synchronicity", c'est une drôle d’exposition qui se tient jusqu’au 8 juillet, quai de la Loire à Paris, dans les cales de la péniche La pop. A mi-chemin entre expérience scientifique et installation artistique, elle montre les relations entre insectes et vibrations sonores. Des élèves sont partis à la découverte de cet univers étrange et fascinant conçu par Robin Meier et André Gwerder.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (France 3 Culturebox (capture d'écran))

Un mot d’abord sur le lieu - inhabituel - où se tient cette exposition. La péniche La Pop est un ancien pétrolier des années 30 transformé en mars 2016 en lieu de résidences et d’expérimentations pour des artistes.

L'exploration des sons 

Ici, on travaille autour d’un matériau bien particulier : le son. Quelle relation existe entre les sons et la société au sens large ? C’est ce que viennent interroger les créations conçues à fond de cale. Cela donne des performances hybrides, à la fois scientifiques et artistiques. En 2016, le public a découvert "Kollaps", un dispositif sensoriel conçu par l’artiste Claude Lévêque, puis, en 2017, "Le Cœur de Christian Boltanski" qui faisait ressentir le mouvement perpétuel et fugace qui relie la vie à la mort.
 
Une biosphère à fond de cale

Cette fois, c’est au tour de Robin Meier et André Gwerder de s’emparer des lieux pour une installation sonore originale baptisée "Synchronicity". Les deux artistes (dont l’un, Robien Meier, est aussi compositeur) ont reconstitué une biosphère, sous une tente, dans la pénombre de la péniche. Une installation-laboratoire pleine de mystères que des élèves ont visité, car c'est aussi l'objectif du lieu : proposer des visites gratuites au public et aux scolaires pour découvrir des propositions artistiques qui sortent des sentiers battus.

Reportage : France 3 Paris Île-de-France - V. Delahautemaison / P. Quiers / T. Rousseau / A. Sfez

Que peut-on voir, mais surtout entendre, dans cette biosphère artificielle ? Des moustiques synchronisent le battement de leurs ailes à la fréquence des sons produits par les machines. Quant aux sauterelles, elles répondent à une pulsation régulière diffusée à l’intérieur de la tente par des stridulations rythmiques.

Le visiteur peut modifier – ou en tout cas tenter de modifier – le rythme via deux pendules qui donnent le tempo. Une intervention qui lui montrera les limites de l’intervention humaine dans sa capacité à modifier le cours naturel des choses...

 

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