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Toutânkhamon à Paris : un choix de dix chefs-d'oeuvre parmi les plus beaux

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
La Grande Halle de la Villette expose jusqu'au 15 septembre le trésor de Toutânkhamon. Parmi les 150 pièces fabuleuses que vous pourrez y découvrir, nous en avons sélectionné dix parmi les plus belles

En 1922, dans le tombeau de Toutânkhamon, pharaon oublié par ses successeurs, l'équipe de Howard Carter découvrait  5400 pièces extraordinaires en bois doré, en pierres semi-précieuses, en faïence, en verre… 150 voyagent hors d'Egypte pour une exposition itinérante qui s'est posée à Paris. Nous avons sélectionné dix objets parmi les plus somptueux, qui vous donneront une idée des chefs-d'oeuvre qui vous attendent à la Grande Halle de la Villette.

Statuette en bois doré de Toutânkhamon chevauchant une panthère noire vernie, pièce exposée à la Grande Halle de la Villette
 (photo Vincent Nageotte)

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Statue de Touthânkhamon chevauchant la panthère noire
De grande statuettes figurant le pharaon, enveloppées dans du lin et placées dans des coffres-chapelles, évoquaient les dangers le menaçant dans son chemin vers la renaissance. Ici, il est sur le dos d'une panthère noire, censée voir la nuit et pouvoir ainsi l'aider dans son parcours à travers les ténèbres.
 
Petit cercueil canope de Toutânkhamon en or incrusté, exposé à la Grande Halle de la Villette
 (Laboratoriorosso, Viterbo/Italy)
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Cercueil canope en or
Lors de la momification, les viscères étaient retirés du corps et embaumés à part, puis enveloppés dans des bandelettes de lin et placés dans des récipients spéciaux, dits "canopes". Il pouvait s'agir d'un mini-sarcophage comme celui-ci, en or, verre coloré et cornaline, destiné à recueillir le foie. Dans le tombeau de Toutânkhamon, il y en avait quatre, répliques du cercueil du roi placées dans un coffre en calcite avec quatre cavités. Chacune de celles-ci était fermée avec un bouchon à l'effigie du pharaon.
Collier de Toutânkhamon aux scarabées en lapis lazuli
 (Laboratoriorosso, Viterbo/Italy)
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Pectoral au scarabée
C'est grâce à un tout jeune porteur d'eau de l'équipe de Howard Carter que la tombe de Toutankhamon est découverte, le 4 novembre 1922 : Hussein Abdel-Rassoul est en train de creuser des trous pour poser ses jarres quand il tombe sur une marche de l'escalier qui mène au monument. L'archéologue l'a fait photographier avec ce fabuleux collier en or, argent, lapis lazuli, cornaline et turquoise qui venait d'être exhumé. Il est orné de serpents, d'un vautour, de scarabées. Le plus gros, en bas, repose sur la barque du soleil du matin.
Bouclier cérémoniel en bois doré exposé à la Grande Halle de la Villette
 (Laboratoriorosso, Viterbo/Italy)
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Bouclier en bois doré
Le voyage du pharaon dans l'au-delà était semé de dangers. Des armes l'accompagnaient dans sa tombe, pour y faire face. Sur ce bouclier cérémoniel en bois sculpté et doré Toutânkhamon apparait sous la forme d'un sphinx piétinant des prisonniers nubiens. Le pharaon était le garant du maintien de l'ordre du monde.
Statue en bois du gardien du Ka du roi, exposée à la Grande Halle de la Villette
 (photo Vincent Nageotte)
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Statue de gardien
Cette statue grandeur nature du gardien du "Ka" du roi marque son passage des ténèbres à l'aube de la renaissance. Ses yeux sont en obsidienne volcanique. Sa peau noire représente la fertilité du Nil ; l'or de sa jupe est le symbole du soleil et de la chair des dieux, elle représente le côté divin de Toutânkhamon. La coiffe du gardien représente le dieu-soleil. Cette statue tenait la garde du tombeau, avec une autre qui lui ressemble. C'est une des premières merveilles que Howard Carter a vues quand il a découvert le trésor. C'est la première fois qu'elle sort d'Egypte. 
Lit en bois doré, exposé à la Grande Halle de la Villette
 (photo Vincent Nageotte)
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Lit cérémoniel doré
Ce lit en ébène couvert de feuille d'or a sans doute été fabriqué pour les funérailles de Toutânkhamon. Il représente l'idée de résurrection. Les pieds en forme de pattes de lion protègent le souverain. Les images de Bès, le dieu qui veille sur les nouveau-nés, et de Taouret, la déesse-hippopotame, gravées dans la feuille d'or, protègent aussi le pharaon. Selon la croyance, les morts n'étaient qu'endormis et se réveillaient au moment de la renaissance.
Siège et repose-pied de Toutânkhamon, exposés à la Grande Halle de la Villette
 (photo Vincent Nageotte)
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Le fauteuil de Toutânkhamon enfant
De toute petite taille, ce fauteuil en bois incrusté d'ébène et d'ivoire et orné de feuilles d'or repoussé a certainement été fabriqué pour Toutânkhamon au début de son règne, alors qu'il était encore un enfant (il est devenu pharaon à 9 ans). Les pieds léonins ont des griffes couvertes d'or. Les accoudoirs couverts d'or représentent des scènes de nature (un bouquetin bêlant, des plantes du désert), aux influences étrangères.
Naos en bois doré du tombeau de Toutânkhamon, exposé à la Grande Halle de la Villette
 (photo Vincent Nageotte)
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Naos en bois doré
Ce naos (objet destiné à renfermer une divinité), grand coffre en bois en forme de chapelle, est couvert de feuilles d'or décorées de scènes de la vie quotidienne de Toutânkhamon et de la reine Ankhesenamon. Howard Carter l'a trouvé dans l'antichambre du tombeau, véritable caverne d'Ali Baba pleine de trésors.
Vase en calcite trouvé dans le tombeau de Toutânkhamon, exposé à la Grande Halle de la Villette
 (photo Valérie Oddos / Culturebox / France Télévisions)
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Grand vase en calcite avec incrustations de faïence égyptienne
Il contenait le résidu brunâtre d'une huile parfumée au moment de sa découverte. Les huiles étaient très utilisées lors des rituels funéraires. 
Vases à bec verseur en faïence, exposés à la Grande Halle de la Villette
 (Stéphane de Sakutin / AFP)
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Vases en faïence à bec verseur
Ces récipients étaient utilisés pour la cérémonie dite d'"ouverture de la bouche". Pratiquée sur la momie et sur sa statue, elle devait permettre au défunt de continuer à pouvoir manger, respirer, entendre, parler et voir : lors des funérailles, on brûlait de l'encens et on versait des liquides et des résines synthétiques sur le sarcophage. On ouvrait symboliquement les orifices en les touchant avec une herminette. 

Images et montage Valérie Gaget pour Culturebox
 

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