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Treize expositions à voir à Paris pour les fêtes

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
De la peinture puissante de Cy Twombly au Centre Pompidou à l'art subtil d'Henri Fantin-Latour au Musée du Luxembourg, de la photographie américaine à la MEP à la confrontation entre Picasso et Giacometti au Musée Picasso, notre sélection d'expositions à voir à Paris pendant les vacances de Noël.

A gauche © BKP, Berlin. RMN-Grand Palais / Image BStGS - A droite © The Toledo Museum of Art

Exposition évènement de cette fin d'année, la rétrospective que le Centre Pompidou consacre à Cy Twombly (1928-2011) explore 60 ans de séries et de cycles de peinture du grand artiste américain, une œuvre qui pourrait être difficile à appréhender mais qui suscite toujours de l'émotion. Depuis ses tableaux blancs couverts de signes et mots indéchiffrables à ses grands tableaux colorés des dernières années, avec aussi ses sculptures et ses photos (jusqu'au 24 avril 2017).Exposition évènement de cette fin d'année, la rétrospective que le Centre Pompidou consacre à Cy Twombly (1928-2011) explore 60 ans de séries et de cycles de peinture du grand artiste américain, une œuvre qui pourrait être difficile à appréhender mais qui suscite toujours de l'émotion. Depuis ses tableaux blancs couverts de signes et mots indéchiffrables à ses grands tableaux colorés des dernières années, avec aussi ses sculptures et ses photos (jusqu'au 24 avril 2017). Ici, Cy Twombly, "Blooming", 2001-2008, Collection particulière
 (Cy Twombly Foundation, courtesy Archives Fondazione Nicola Del Roscio © Photo : Studio Silvano, Gaeta )
René Magritte n'a cessé d'interroger la relation des images au réel. Au-delà de sa première adhésion au surréalisme, il a rapidement manifesté un grand intérêt pour la philosophie et entretenu des rapports nourris avec des philosophes. Le Centre Pompidou expose une centaine d'œuvres du peintre belge pour éclairer cet aspect de son travail (jusqu'au 23 janvier). Ici, René Magritte, "La lampe philosophique", 1936, collection particulière.
 (Adagp, Paris 2016 et © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris 2016)
Henri Fantin-Latour (1836-1904), qui a peint à l'époque des impressionnistes sans jamais adopter leurs principes, a suivi un chemin singulier, du réalisme aux frontières du symbolisme, se régalant de fleurs et faisant le portrait de ses proches, avant de s'autoriser de grandes envolées vaporeuses dont il rêvait dès ses débuts. La rétrospective parisienne du musée du Luxembourg aborde tous les aspects de l'œuvre de ce peintre subtil (jusqu'au 12 février 2017). Ici, Henri Fantin-Latour, "Nature morte dite 'de fiançailles'", 1869, Grenoble, musée de Grenoble
 (Musée de Grenoble)
Pablo Picasso et Alberto Giacometti, deux monstres de l'art du XXe siècle, se rencontrent : le Musée Picasso a voulu raconter une amitié et un dialogue peu connus et confronter leurs œuvres qui sont très différentes mais se croisent parfois, dans les recherches de formes ou les thèmes abordés. Une exposition passionnante (jusqu'au 5 février 2017). A gauche Pablo Picasso, "Autoportrait", Paris, fin 1901, Musée national Picasso-Paris - A droite, Alberto Giacometti, "Autoportrait", 1921, Alberto Giacometti-Stiftung, Zurich
 (A gauche © Succession Picasso 2016 - A droite © Succession Giacometti (Fondation Giacometti + ADAGP) Paris 2016)
Frédéric Bazille (1841-1870) a passé les années 1860 avec ceux qui allaient devenir les impressionnistes. Il ne participe pourtant pas à leur première exposition et ne connaîtra pas les développements du mouvement car il meurt à 28 ans. C'est un vrai acteur de cette révolution de l'art et non un compagnon dilettante de ses peintres les plus connus que la rétrospective du Musée d'Orsay nous présente (jusqu'au 5 mars 2017). Ici, Frédéric Bazille, "Les remparts d'Aigues-Mortes", 1867, Musée Fabre, Montpellier Méditerranée Métropole, achat de la Ville, 1956
 (Cliché Frédéric Jaulmes)
En 1956, Brassaï exposait au MoMA une série de photos de fragments de murs parisiens, avant la publication d'un livre intitulé "Graffiti". Le photographe a passé plus de 25 ans à s'intéresser aux signes et dessins gravés par les habitants de la ville sur ses murs. Le Centre Pompidou, qui possède de nombreux tirages de cette série mythique, nous les fait partager, dans sa Galerie de photographies (jusqu'au 30 janvier 2017). Ici, Brassaï, "Sans titre", de la série Graffiti (l'amour), 1945-1955, Collection Centre Pompidou, musée national d'art moderne, Paris 
 (Estate Brassaï – RMN-Grand Palais  © Centre Pompidou/ Dist. RMN-GP / Adam Rzepka)
Bernard Buffet (1928-1999), peintre populaire, star même dans les années 1960, et en même temps méprisé par la critique, n'avait jamais eu de grande rétrospective dans un musée parisien. Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris remet à l'honneur cet artiste prolifique et controversé avec une grande exposition d'œuvres sélectionnées, ses figures filiformes caractéristiques, ses grandes toiles sur les horreurs de la guerre, ses animaux… (jusqu'au 26 février 2017). Ici,  Bernard Buffet, "L'Atelier", 1947, Musée Bernard Buffet, Surugadaira (Japon)
 (Musée Bernard Buffet © ADAGP, Paris 2016)
Ferdinand Hodler, Claude Monet et Edvard Munch, peintres essentiels de la modernité ont aussi tous les trois affronté des questions de peinture en apparence insurmontables. Comment peindre de face l'éclat éblouissant du soleil ? Comment peindre la neige ? Comment suggérer les mouvements et variations de la lumière sur l'eau ou sur le tronc d'un arbre ? Le Musée Marmottan les réunit pour montrer comment ils ont mis la peinture à l'épreuve de l'impossible (jusqu'au 22 janvier). Ici, Claude Monet, "Norvège, les maisons rouges à Björnegéaard", 1895, Paris, Musée Marmottan
 (The Bridgeman Art Library)
Les artistes noirs américains ont commencé à entrer au musée il y a une quarantaine d'années de l'autre côté de l'Atlantique mais sont encore peu connus en Europe. Une bonne raison d'aller découvrir une cinquantaine d'entre eux au Quai Branly, dans une exposition passionnante intitulée The Color Line et articulée autour de 150 ans d'histoire de la lutte pour leurs droits (jusqu'au 15 janvier 2017). Ici, Aaron Douglas, "The Negro Speaks of Rivers" (for Langston Hughes), 1941
 (Adagp, Paris 2016)
La Maison européenne de la photographie propose plusieurs expositions de photographes américains. Avec notamment des portraits d'Andres Serrano : sa série America qui montre les Etats-Unis dans leur diversité, après le 11 septembre, et sa série sur les sans-abri. Des tirages cibachrome grand format impressionnants. Harry Callahan a passé presque un an à Aix-en-Provence, en 1957-1958 : il a joué avec l'ombre et la lumière dans les ruelles de la ville et y a créé des surimpressions du corps d'Eleanor, son sujet favori, sur la nature environnante. Une autre exposition est consacrée à la famille dans l'œuvre de plusieurs photographes américains, Richard Avedon et son père malade, Nicholas Nixon qui a photographié tous les ans pendant 40 ans sa femme avec ses trois sœurs, créant une série incroyable sur le temps qui passe et les liens qui se resserrent. Ou encore Robert Frank, et la célèbre photo de sa famille dans une voiture sur le bas-côté de la route (jusqu'au 29 janvier). Ici, Andres Serrano, "Cowboys and Indians (The Interpretation of Drama), 2000-2001 © Andres Serrano, Courtesy Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles
 (Andres Serrano, Courtesy Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles)
Cet artiste voyageur et collectionneur montre ses œuvres à la Maison rouge, au sein d'un parcours de jouets, de figurines, de personnages de BD, d'objets d'art populaire vendant des quatre coins du monde (Mexique, Espagne, Floride, Cameroun, Vietnam, Portugal…). La collection d'Hervé Di Rosa éclaire son travail qui s'inspire des couleurs et des images qu'il y trouve. Ici, Hervé Di Rosa, "Sous-marin aux coraux"
 (Adagp / Pierre Schwartz)
Autour des trois chefs-d'œuvre de Rembrandt qu'il possède, le Musée Jacquemart-André présente une vingtaine de tableaux et une trentaine d'œuvres graphiques prêtées par les plus grands musées pour montrer le talent du peintre qui a beaucoup peint le cercle de ses proches et cultivé l'art de l'autoportrait, pour montrer comment sa vie intime a été un fil conducteur indissociable de son œuvre (jusqu'au 23 janvier 2017). Ici, "Le Repas des pèlerins d'Emmaüs", vers 1629, Paris, Musée Jacquemart-André – Institut de France
 (Paris, musée Jacquemart-André, Institut de France / Studio Sébert Photographes)
Des planches originales, les peintures dont il s'entourait, des photos racontent Hergé, un dessinateur passionné de civilisations anciennes et primitives, admirateur des grands maîtres et collectionneur d'art de son temps. L'exposition du Grand Palais aborde ses premières illustrations publiées dans la presse catholique belge, les aventures de Tintin bien sûr, et aussi ses talents de graphiste, en particulier dans le domaine de la publicité (jusqu'au 15 janvier 2017). Ici, Hergé, illustration publiée en couverture du "Petit vingtième", 1938, Collection Studios Hergé 
 (Hergé / Moulinsart 2016)

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