Trésor nazi : l'octogénaire prêt à restituer certaines oeuvres
Il y a encore quelques mois, Cornelius Gurlitt réclamait le retour de ses 1.406 oeuvres d'art, saisies par les autorités allemandes en 2012. La presse allemande avait dévoilé l'affaire un an plus tard, en novembre 2013, et révélait alors que la plupart des tableaux et autres chefs-d'oeuvre étaient conservés dans un appartement de Munich, au milieu des ordures.
Mais, depuis fin mars, l'octogénaire a fait machine arrière, revenant en partie sur ses déclarations et s'engageant à restituer certaines des oeuvres d'art, dont des Chagall, Matisse, Picasso, Renoir ou Gauguin, aux héritiers de leurs propriétaires. Ce lundi, l'accord qu'il a conclu avec le ministère fédéral de la Culture et le ministère bavarois de la Justice a été officialisé.
Un délai d'un an pour retrouver des ayants droit
Selon les termes de cet accord, Cornelius Gurlitt se dit notamment prêt à respecter la "déclaration de Washington" de 1998, signée par l'Allemagne, dans laquelle 44 Etats s'engagent à retrouver et restituer l'art volé par les nazis. Il confie aux autorités allemandes la charge de centraliser les recherches sur les éventuels ayants droit des oeuvres retrouvées chez lui.
"Pour l'essentiel, la taskforce a souhaité conduire dans le délai d'une année les recherches sur la provenance des oeuvres et aboutir ", souligne le communiqué, précisant: "les oeuvres d'art pour lesquelles la recherche de provenance ne sera pas achevée dans ce délai, seront rendues à M. Gurlitt ".
"Avec cet accord désormais conclu, nous sommes parvenus à établir les bases nécessaires pour trouver des solutions justes et équitables, notamment par le biais de restitutions ", s'est félicitée la ministre fédérale de la Culture, Monika Grütter, citée dans le communiqué.
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Cornelius Gurlitt, fils d'un marchand d'art aux accointances connues avec des
responsables nazis, possédait, outre les 1.406 oeuvres retrouvées, 238 oeuvres dont 39 huiles sur toile et des aquarelles signées, là encore de noms prestigieux de l'histoire de l'art. Ces dernières étaient entreposées dans une maison qu'il possède à Salzbourg en Autriche.
Après la révélation de cette affaire, l'Etat allemand a lancé en novembre un site internet (www.lostart.de) pour aider les experts à retrouver des oeuvres d'art volées par les nazis.
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