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Une performance d'artiste jugée exhibitionniste mais pas punie

Coupable mais dispensé de peine : le tribunal correctionnel de Paris n'a pas sévèrement puni la danse très particulière de l'artiste sud-africain Steven Cohen. Il avait choisi le parvis du Trocadéro en septembre 2013 pour danser avec un coq attaché au sexe. Aucune sanction pénale n'est prononcée, alors que le procureur avait réclamé une "peine d'avertissement".
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

L'excentricité de Steven Cohen n'aura finalement pas choqué les magistrats. L'artiste, âgé de 51 ans, échappe à l'avertissement et à l'amende de 1.000 euros suggérés par le procureur, lors du procès le 24 mars. Malgré la demande de relaxe de son
avocate, le tribunal a toutefois sanctionné le caractère "exhibitionniste" du
spectacle en plein air. C'est la seule infraction reconnue, le président du
tribunal admettant que le danseur ne s'était à "aucun moment livré à des actes
sexuels
".

Des plumes et un coq au Trocadéro

Lors de l'audience, Steven Cohen avait plaidé la seule
performance artistique pour expliquer sa sortie parisienne. En bustier, string
blanc, gants rouges et plumes au bout des doigts, il avait dansé avec le sexe
enrubanné et relié à un coq, qui accompagnait ses mouvements.

"Ce que je fais, c'est de l'art, ça n'a rien à voir avec la
sexualité et ce n'était pas le pénis le focus."

L'artiste avait longuement expliqué que le spectacle à la
fois "léger et sérieux" n'avait rien avec le sexe, que l'attraction pour
lui était le costume, en lien avec les cabarets parisiens. Le président du
tribunal avait du le ramener sur un terrain moins artistique que juridique :

"Le tribunal n'est pas un critique d'art."

Aucune plainte n'avait été déposée
pendant ou après ce bref spectacle de rue, auquel la police avait mis fin, par une audition de neuf heures. Un passage au commissariat qui avait empêché Steven Cohen d'assister aux obsèques de Nelson Mandela.   

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