Une trentaine de catholiques intégristes devant la justice
Le coup de force avait fait grand bruit il y a plus d'un an.
Il avait aussi mis dans la lumière une frange bien particulière de fidèles de l'Eglise
chrétienne.
La pièce du dramaturge italien Romeo Castellucci, Sur
le concept du visage du fils de Dieu , était déjà annoncée comme explosive. Elle suscitera aussi des manifestations à Rennes, tandis qu'à Toulouse c'est la pièce Golgota Picnic qui sera la cible de ces fidèles.
Mais en cette soirée du 20 octobre 2011, 34 personnes
décident de se faire entendre bruyamment sur la scène du Théâtre de la Ville à
Paris. En pleine représentation, elles déploient une banderole sur laquelle on
peut lire : "Christianophobie, ça suffit". Ces fidèles
passeront ensuite de longues minutes agenouillés sur scène, en pleine prière,
sous les sifflets du public, avant d'être évacués par la police. Les jours
suivants, d'autres représentations seront ainsi perturbées.
Le mouvement Civitas en première ligne
Les profils des 34 prévenus sont variés, certains refusent d'être
taxés d'intégristes. Mais ces manifestations mettront également en pleine
lumière un mouvement désormais bien connu, Civitas, à l'intégrisme catholique
bien ancré.
A LIRE : Portrait de Civitas, entre coups d'éclat et intégrisme en ligne
Le procès était initialement programmé en mai dernier, mais
il avait été renvoyé du fait d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
En plein débat sur le mariage pour tous, dans lequel les
membres de Civitas se font régulièrement entendre, ce procès qui s'ouvre
vendredi matin devrait réserver des débats tendus au tribunal correctionnel de
Paris.
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