Au musée Van Gogh, les collectionneurs s'emballent autour d'une carte Pokémon inspirée d'un autoportrait du maître néerlandais
Le musée Van Gogh, qui vise un public jeune à travers un partenariat avec Pokémon, a attiré une foule... de collectionneurs. Ces derniers espérant notamment mettre la main sur une carte montrant Pikachu, coiffé d'un chapeau de feutre inspirée de l'Autoportrait au chapeau de feutre (1887) du célèbre peintre néerlandais.
"L'œuvre de Vincent van Gogh et Pokémon ont un lien particulier avec l'art et la culture japonaise", a expliqué le musée dans un communiqué, qui propose une série d'activités depuis le 28 septembre et jusqu'au 7 janvier 2024 pour célébrer ses 50 ans d'existence. Objectif : attirer un public jeune et "des personnes qui, autrement, ne s'intéresseraient pas au musée Van Gogh". Six peintures réalisées par des artistes de la Pokémon Company sont présentées.
("Nous avons eu un invité spécial lors du lancement de l'évènement Pokémon hier... Pikachu ! Venez visiter notre musée pour découvrir les œuvres sur le thème Pokemon et participez à la chasse aux œuvres jusqu'au 7 janvier 2024 !")
Le "Pika-Portrait", objet de toutes les convoitises
La carte "Pika-Portrait" est donnée aux visiteurs à partir de 6 ans "sous réserve de disponibilité" et à condition qu'ils participent à une "quête" et répondent à des questions, selon le musée. L'objet est également disponible dans des magasins officiels Pokémon au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada. Mais l'institution a indiqué, vendredi 29 septembre, sur son compte X (ex-Twitter) qu'en "raison d'une demande massive, tous nos produits de cette collection sont épuisés" et travailler à une solution.
Le jeu de cartes Pokémon, lancé au Japon en 1996 dans la foulée de la série de jeu vidéo mettant en scène les mignons monstres de poche ("Pocket monsters"), connaît depuis quelques années un regain d'intérêt qui a fait grimper les prix, provoquant ruptures de stocks et incidents.
"Comportement regrettable"
Si la carte avec la peinture du Pokémon au feutre n'est pas vendue dans la boutique du musée, ce dernier n'a pas été épargné par la "PokéMania" : des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une foule de visiteurs adultes se disputant posters et vêtements sur lesquels ont été imprimées des peintures de Pokémon inspirées d'oeuvres du célèbre peintre.
Ils y sont qualifiés de "scalpers", terme désignant des personnes achetant des produits disponibles en nombre limité à forte demande pour les revendre plus cher. "Le comportement regrettable d'un petit nombre de visiteurs lors du premier jour de la collaboration n'était pas anticipé", a déclaré une porte-parole du musée auprès de l'AFP, qui a assuré samedi 30 septembre avoir rapidement garanti la sécurité de chacun et ne pas avoir eu de problèmes similaires depuis. Le musée limite désormais les achats à un exemplaire de chaque article par personne, qui seront bientôt "disponibles dans la boutique en ligne (...) jusqu'à épuisement des stocks".
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