Virgin Megastore va déposer le bilan mercredi
Des représentants du personnel avaient annoncé cette décision plus tôt dans la journée.
La cessation de paiement (ou dépôt de bilan) peut déboucher sur une procédure de redressement ou une liquidation judiciaire, la disparition de l'entreprise.
"Un administrateur va être nommé", a indiqué Jean-Luc Breyne (CGT), jugeant que "tout va dépendre" de cet administrateur pour le sort des salariés répartis dans 26 magasins en France.
Le CE avait été légèrement retardé car la présidente de Virgin, Christine Mondollot, a été reçue par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti.
Butler Capital Partners refuse de financer le volet social
Les syndicats avaient rencontré la ministre la veille et y avaient vu un possible "signe que les choses bougent". Aurélie Filippetti s’était dite "très attachée au maintien de commerces culturels comme Virgin".
Vers midi, le représentant du fonds d'investissements français Butler Capital Partners (qui détient 74% du capital de Virgin) a quitté la réunion, laconique: "Nous avons investi beaucoup dans cette société. Notre but, c'est de trouver la meilleure solution possible".
A la demande des syndicats, la réunion du CE s'était tenue en présence d'un représentant de Butler. Selon Guy Olharan (CGT), les élus du CE se sont "heurtés à une fin de non recevoir" de sa part. "Butler refuse de prendre ses responsabilités pour financer le volet social de tout ce qui va malheureusement suivre", a-t-il déploré. "C'est la collectivité qui paiera".
Les syndicats dénoncent une mauvaise gestion
Comme d'autres distributeurs spécialisés dont la Fnac, Virgin est victime de l'effondrement des marchés "physiques" du disque et du DVD, et de la concurrence des grands acteurs du web, comme Amazon ou Apple.
Mais, pour les syndicats, Butler, qui contrôle le groupe depuis 2008, est le "principal responsable", faute d'avoir fait les investissements nécessaires. Sylvain Alias (SUD) a affirmé avoir reçu lundi soir "des documents accablants" démontrant une "incurie de gestion, qui ne peut être que sanctionnée par les tribunaux".
Sur le terrain, les vendeurs mais aussi les directeurs de magasins étaient dans l'attente. Certains s'apprêtaient à débrayer mercredi, alors qu'un rassemblement est prévu devant le magasin des Champs-Elysées.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.