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Vos vacances sous l’œil de Vigipirate : "Pas de psychose"

La période estivale est propice aux rassemblements sur les plages et aux festivals en passant par diverses commémorations. Les forces de l’ordre seront invitées sur tous ces lieux pour cause de sécurité.
Article rédigé par Olivier Boy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Les lieux de rassemblement et d'affluence comme ici à Paris surveillés cet été par Vigipirate © maxPPP)

L’été est une période où les situations à risque se multiplient avec de nombreux rassemblements. C’est le cas en ce moment sur le Tour de France. C’est un casse-tête en matière de sécurité autour d’un évènement gratuit drainant des milliers de gens sur le bord des routes. Les festivités du 14 juillet et du 15 août figurent aussi sur la liste des rassemblements à surveiller, tout comme la fréquentation en hausse des plages, les festivals culturels dans de nombreuses régions et la capitale où les touristes affluent.

Vigilance accrue

Les Francofolies de la Rochelle démarrent ce vendredi. Ce festival est placé sous surveillance comme l’ont été Les Eurockéennes de Belfort le week-end dernier, un festival de musique fréquenté par 102.000 personnes en trois jours. Une foule sur une zone restreinte représente une situation potentiellement dangereuse. Elle a nécessité une vigilance accrue, explique Alexis Bevillard, directeur de cabinet du préfet du Territoire de Belfort. La vigilance, c'est d'abord "la prévention, la préparation " dit-il.

"Cette année, par exemple, il y a eu une mise en alerte pour les démineurs, avec une vérification de leurs moyens de déplacements de Colmar vers Belfort, en cas de besoin."

Alexis Bevillard estime que la présence policière est aussi "dissuasive", même si elle n'était pas supérieure à celle de l'an passé. 

"La vigilance, c'est d'abord la préparation" : Alexis Bevillard, directeur de cabinet du préfet du Territoire de Belfort

"Il faut être visible"

L'enjeu pour la police est de taille. Il s’agit de réagir au plus vite en se projetant le plus rapidement possible sur les lieux d'un éventuel attentat. Le scénario catastrophe redouté par les autorités et les forces de sécurité tout au long de l'année, c’est l’acte d’un terroriste au milieu de la foule. L’été, les craintes se tournent notamment vers les plages. L’attentat récent de Sousse en Tunisie a forcément une vraie résonnance cet été en France. Le préfet de Gironde, Pierre Dartout, estime qu'il faut être "prêt à répondre à tous les types de menaces ".

"Il faut être visible et que les forces de police et de gendarmerie puissent se rendre rapidement n'importe où" : Pierre Dartout, préfet de Gironde

"Pas de psychose"

La surveillance estivale implique donc une forte mobilisation des forces de l’ordre, à la hauteur de ces derniers mois. 7.000 militaires supplémentaires renforcent les missions de surveillance. Le planning infernal depuis janvier des policiers, gendarmes et CRS va se renouveler cet été. Des vacances ont dû être écourtées, "décalées ou même annulées" explique, Luc Poignant, secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP police. Il ajoute que le mois de juillet est de toute façon déjà très surveillé à cause des nombreuses festivités et "notamment à Paris, avec le défilé du 14 juillet et l'arrivée du Tour de France" .  "Les plages sont surveillées" admet-il "mais il ne faut pas créer une psychose après les évènements de Tunisie. La police est là." 

"Les plages sont surveillées" : Luc Poignant, secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP police

L’été se déroulera donc sur le même rythme que depuis janvier pour les forces de l'ordre.

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