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"Au nom du fils" le film d'une mère tueuse de prêtres pédophiles

Quand une catholique convaincue devient une tueuse. Au nom du fils, le film belge de Vincent Lannoo qui sort ce mercredi, raconte l'histoire d'Elisabeth, une mère qui décide de tuer tous les prêtres pédophiles. Le film sera diffusé dans une vingtaine de salles en France et très peu à Paris où les cinémas d'art et d'essai l'ont refusé.
Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Au nom du fils  sort ce mercredi mais a eu du mal à trouver des salles pour être diffusé à
Paris. Ce film belge raconte l'histoire d'une mère de famille qui décide d'abattre des
prêtres pédophiles. Le scénario a choqué certaines associations catholiques françaises.

Les premières minutes
commencent dans une famille qui ressemble aux Le Quesnoy comme dans le film La vie est un long fleuve tranquille . Et puis tout bascule en mode Tarantino. Quand la mère, très
pieuse, découvre que son fils, qui s'est suicidé, a été abusé par le prêtre
qu'elle avait choisi d'héberger, elle prend les armes. Elle décide de tuer tous
les curés pédophiles.

Les salles
parisiennes boycottent

Il y a aussi un
parfum deC'est arrivé près de chez vous  dans ce film. Sur Internet, des associations catholiques le condamnent
avant même de l'avoir vu. A cause du thème, de l'affiche où l'on voit une
Vierge "customisée " comme dit le réalisateur, Vincent Lanoo, qui a
été insulté et menacé. "Je suis vraiment étonné parce que j'arrive, un
peu naïf, de ma Belgique en pensant que la France est un grand pays laïc, et je
suis confronté à la peur des extrémismes
".

Vincent Lannoo s'interroge :
est-ce que les Manif pour tous ont "attisé les gens " ? Ce
climat aurait en tout cas poussé les salles parisiennes d'art et d'essai à
boycotter le film. Amelle Lacombe, une distributrice, ne comprend pas et estime que les salles
parisiennes sont "en retard par rapport à la société civile et même par
rapport à l'Eglise
", car "même le pape reconnaît que l'Eglise ne
peut pas continuer le silence sur ce sujet
". Les salles incriminées
justifient leur choix en mettant en cause la qualité du film.

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