"Aya de Yopougon", de la bande dessinée au grand écran
Clément Oubrerie est l’un des cofondateurs d’Autochenille Production avec Joann Sfar et Antoine Delesvaux. Après le succès du "Chat du rabbin" d’après la BD de Joann Sfar, la joyeuse équipe s’est lancée dans l’adaptation d’un autre succès de librairie, les aventures d’ "Aya de Yopougon". Une collaboration fructueuse entamée en 2006 entre le dessinateur Clément Oubrerie et la scénariste ivoirienne Marguerite Abouet qui nous livrent aujourd’hui un film hilarant qui dépeint une Afrique vivante, positive, inventive… et drôle.
On est au milieu des années 70 et l’on suit les aventures d’Aya, jeune fille de 19 ans qui vit à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan. Contrairement à ses deux meilleures amies, Adjoua et Bintou, qui préfèrent traîner dans les maquis (c’est ainsi que l’on appelle les bars en Afrique de l’Ouest), Aya rêve de devenir médecin et refuse le destin tout tracé des femmes de son quartier. Elle dit d’ailleurs à ses amies qu’elle ne veut pas finir en "série C" : coiffure-couture-commerce-chasse au mari.
Sans misérabilisme ni fatalisme et loin de toute caricature, le film aborde des sujets de société comme l’émancipation des femmes, ou l’avortement avec un humour féroce ou personne n’est épargné.
Et c’est la comédienne française d’origine sénégalaise Aïssa Maïga que l’on a vu récemment dans "L’écume des jours" de Michel Gondry, qui prête sa voix à l’ambitieuse Aya.
Reportage : M-H.Bonnot, T.Breton, M,Treillet, M.Lesouef
Bande-annonce "Aya de Yopougon" - UGC Distribution Et si après ça vous hésitez encore sachez que la bande originale du film a elle seule vaut le détour avec des grands noms de la musique africaine des années 70 comme Tabu Ley Rocherau, François Lougah, Miriam Makeba ou encore l’excellent Maitre Gazonga et ses "jaloux saboteurs".
Maître Gazonga et l’International Challal – "Les jaloux saboteurs" 1984
"Aya de Yopougon", de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie – Autochenille Production
Sortie le 17 juillet 2013
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