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Angoulême rend hommage à "Futuropolis", label pionnier de la BD
Dans les années 70, ils furent des pionniers de la BD. En pleine gloire de l'école belge, Etienne Robial, Florence Cestac et Denis Ozanne ont aidé à l'avènement d'une autre bande dessinée, plus sombre, plus militante aussi. Leur label "Futuropolis", a accompagné les débuts de futures stars comme Tardi ou Moebius. Une exposition à voir au Musée de la bande dessinée d'Angoulême jusqu'au 19 mai 2019.
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"Futuropolis" c'est l'histoire d'une révolution culturelle. Au lendemain de Mai 68, trois anciens étudiants des Beaux-Arts de Rouen - Etienne Robial, Florence Cestac et Denis Ozanne - décident de se lancer dans une aventure un peu folle : l'achat d'une librairie spécialisée dans la bande dessinée à Paris. "Futuropolis" (du nom d'une BD des années 30) est déjà une référence dans le petit monde du 9e art. Des milliers de références, des albums souvent collector... La boutique est une véritable caverne d'Ali-Baba. Nous sommes en 1972. Deux ans plus tard, en 1974, le trio décide de passer à la vitesse supérieure. De commerçants, ils deviennent éditeurs. Fascinés par l'oeuvre d'Edmond-François Calvo, ils obtiennent de sa veuve d'éditer un album en hommage à l'artiste. Le label "Futuropolis" venait de naître".
En 1988, la maison d'édition est cédée à Gallimard et chacun des fondateurs s'en va vers de nouvelles aventures. Ce sera Canal + pour Etienne Robial qui "habille" la châine, Denis Ozanne reste dans le monde de la librairie (il possède un établissement dans le 5e arrondissement de Paris), quant à Florence Cestac elle se lance dans la création de BD avec le succès qu'on lui connaît.
En marge du 46e Festival international de la bande dessinée, le musée de la BD d'angoulême rend hommage à cette épopée. On y retrouve les auteurs qui ont fait le succès de Futuropolis, une bibliothèque permet notamment aux visiteurs de feuilleter les albums édités par le label et une large partie de l'expo est consacrée à Florence Cestac. Un juste retour des choses pour la créatrice d'"Harry Mickson", des "Ados" ou de "la Fée Kaca", elle-même Grand Prix de la ville d'Angoulême en 2000 et présidente du jury du FIBD en 2001.
Le noir et blanc comme signature
Alors que la BD belge et ses couleurs éclatantes triomphent, Cestac, Robial et Ozanne décident de miser sur le noir et blanc. Ce sera leur marque de fabrique. Tardi, Moebius (connu à l'époque sous le nom de Gir), le groupe Bazooka, Edmond Baudoin, Joost Swarte... Tous ont fait partie du gang des "Futuropolis" et tous ont révolutionné la bande dessinée.En 1988, la maison d'édition est cédée à Gallimard et chacun des fondateurs s'en va vers de nouvelles aventures. Ce sera Canal + pour Etienne Robial qui "habille" la châine, Denis Ozanne reste dans le monde de la librairie (il possède un établissement dans le 5e arrondissement de Paris), quant à Florence Cestac elle se lance dans la création de BD avec le succès qu'on lui connaît.
En marge du 46e Festival international de la bande dessinée, le musée de la BD d'angoulême rend hommage à cette épopée. On y retrouve les auteurs qui ont fait le succès de Futuropolis, une bibliothèque permet notamment aux visiteurs de feuilleter les albums édités par le label et une large partie de l'expo est consacrée à Florence Cestac. Un juste retour des choses pour la créatrice d'"Harry Mickson", des "Ados" ou de "la Fée Kaca", elle-même Grand Prix de la ville d'Angoulême en 2000 et présidente du jury du FIBD en 2001.
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